Du 15 au 18 juillet, Bayeux accueillait les 37 sportives et sportifs sélectionné(e)s pour porter les couleurs de l'équipe olympique des réfugiés à Paris. Dans la « première ville libérée de France », ce premier et unique regroupement avant les Jeux olympiques était fort en symboles pour ces femmes et hommes contraints à l'exil. À quelques jours de la cérémonie d'ouverture, plusieurs ont accepté de raconter leur odyssée jusqu'à Paris 2024.
Il y a 80 ans, des milliers de soldats débarquaient sur la côte normande pour entreprendre la libération de l’Europe. De Courseulles à Luc-sur-Mer, de Saint-Aubin à Douvres-la-Délivrande, de nombreuses personnes ont vécu ces jours de combats et de bombardements, d’effroi et de soulagement, de guerre et de paix. Que reste-t-il de cette mémoire? Comment ces souvenirs se sont transmis au fil des générations? Avec une centaine d’élèves et une quinzaine d’habitants, Grand-Format a mené l’enquête pendant plusieurs semaines. Et tenté de dérouler le fil de la mémoire, ses méandres, ses silences, ses trous noirs.
Sans les Parisiens qui sont venus s'y installer, Bellême, un village de 1400 habitants dans l'Orne, aurait perdu une bonne partie de ses commerces. Mais les prix de l'immobilier grimpent, les brocantes se multiplient, les jeunes partent vivre ailleurs... La mobilisation d'habitants peut-elle tempérer la gentrification à l’œuvre depuis des années?
Marylène Carre Illustration : Marine Duchet
Il y a cinq ans, le mouvement social des Gilets jaunes éclate avec des demandes diverses selon les individus et les ronds-points. Parmi eux, Benoit, un jeune soudeur, va tout perdre dans l’action. Tout, sauf sa colère.
Le jour le plus long, à Sainte-Marie-du-Mont, dans la Manche. Au manoir de Brécourt, Michel de Vallavieille est sur le point de perdre la vie. De la blessure jaillira de la fraternité, et une infaillible volonté d’honorer la mémoire des hommes du débarquement.
Au nord de Caen, l’activité de la Société Métallurgique de Normandie s’est arrêtée il y a trente ans. L’ancienne cité ouvrière, dans laquelle cohabitent anciens métallos et nouveaux habitants, recèle encore des traces de son histoire. Dans le paysage urbain comme dans les esprits.
Dans les années 1970, le surf débarque sur la côte ouest du Cotentin. Le matériel de l'époque réserve la pratique aux mordus. Un demi-siècle plus tard, le surf devenu populaire, le Cotentin s'affiche comme la nouvelle Californie. Parfois aux antipodes de l'attitude contemplative et libertaire des pionniers.
Ils sont gabonais, français, ukrainiens. Leur vie a été bouleversée avec la guerre en Ukraine.
Il y a un an, le professeur d'histoire-géo Samuel Paty était assassiné. Comment prévenir la radicalisation? A Hérouville-Saint-Clair, dans le Calvados, une association organise depuis trois ans des ateliers de débats et d'esprit critique. Son dispositif Socrate tente de semer des graines en faveur du vivre-ensemble.
Lundi 20 septembre, Emmanuel Macron a demandé « pardon », au nom de la France, aux Harkis, ces anciens combattants algériens ayant servi l’armée française pendant la guerre d’Algérie. En 1962, une partie d’entre eux sont arrivés en France, notamment à Flers, à la cité du Pont-Féron. Cette histoire, Alice Zeniter la raconte dans son roman L’art de perdre, paru en 2017.
Il y a quatre ans, la photographe Mélanie Dornier s’est installée dans la région de Flers. Entre interrogation et nostalgie, elle a posé un regard sur ses personnages, ses traditions et ses modes de vie. Loin des grandes villes, voici son voyage dans un autre temps.
Au bord du lac asséché de Vezins, dans le Sud-Manche, les cabanes de pêcheurs sont désertées. Sur les bords de l’Orne, dans le Calvados, une vieille filature disparaît sous le lierre. Dans l’Eure, les maisons d’une ancienne base américaine tombent en ruines. Récit photographique de trois sites abandonnés. Le jour d’après les hommes.
Melvin Mc Nair est né dans des États-Unis ségrégués, qu'il a quittés en détournant un avion. Quelques années plus tard, il est devenu animateur dans le quartier de la Grâce de Dieu, à Caen, et a soutenu, avec sa femme Jean, des centaines de jeunes.
Dans ce quartier populaire à l’est de Cherbourg, les fillettes de l’école ont enregistré leurs voix en 1976. La bande est restée silencieuse pendant quarante ans. Les filles du Maupas sont devenues des femmes.