L’histoire commence il y a dix ans. À cette période, Sylvain parcourt les lignes du rapport du club de Rome. Le choc. Il prend conscience de la crise écologique et décide de quitter la ville et d’abandonner sa carrière de musicien pour se reconvertir professionnellement. Afin d’être en adéquation avec ses valeurs écologiques, il devient ouvrier agricole dans différentes fermes.
En parallèle, Juliette, également musicienne et réalisatrice à Bruxelles, décide de se lancer dans un nouveau projet. En 2017, elle revient dans la région de son enfance et achète une maison à Bréel, dans l’Orne, afin de la retaper et d’en faire une résidence artistique. Séduite par le tissu social du village, qu’elle décrit comme étant intergénérationnel et en lien avec ses valeurs, elle décide d’y poser définitivement ses valises en 2019.
Cette même année, les amoureux se rencontrent. Un an plus tard, Sylvain s’installe avec Juliette. Nait alors La Ferme Sans Nom, ferme dédiée à la production de semences.

Sonita Alizada, la rappeuse afghane désignée Prix Liberté 2021 pour son combat contre les mariages forcés des jeunes filles afghanes, a enregistré au Cargo, à Caen, la chanson qui servira d’hymne au Prix liberté le 4 juin prochain au Zénith dans le cadre du 80^e anniversaire du Débarquement. Sonita Alizada s’est inspiré d’un texte rédigé par dix jeunes normands, de l’école de musique de Douvres, qui l’accompagnent au chant. Un clip sera tourné sur les plages du Débarquement en avril avec des élèves danseurs du lycée de Falaise. Les trois nommés duPrixLiberté2024 – Motaz Azaïza, journaliste palestinien à Gaza, Noura Ghazi, avocate syrienne pour les droits des prisonniers politiques et Maria Kolesnikova, figure de l’opposition biélorusse, actuellement emprisonnée – seront soumis au vote en ligne des jeunes du monde entier du 20 mars au 30 avril 2024.

En 20 ans, le nombre d’entrées dans les sites de la Bataille de Normandie a doublé pour atteindre près de 6 millions, avec des pics lors des anniversaires décennaux. C’est ce que révèle l’étude portant sur le tourisme mémoriel en Normandie, menée par le cabinet Egis Voltere entre 2022 et 2023. Chaque visiteur fréquente en moyenne 3,1 site ou musée. Leurs dépenses moyennes par séjour varient entre 365 € pour les Français et 557 € pour les étrangers, contribuant à une consommation totale dépassant les 700 millions d’euros par an, principalement dans le Calvados et la Manche. La perspective du 80e anniversaire cette année affole les compteurs : six millions de visiteurs attendus, les hôtels, les campings et les meublés qui affichent complets jusqu’à 50 km autour des plages du débarquement la semaine du 6 juin, et des prix « multipliés par dix » selon le comité régional du tourisme. Alors forcément, ça donne des idées : sur Airbnb, on trouve des offres de particuliers pour une maison de 120 mètres carrés à Bény-sur-Mer à 3 232 € la nuit entre le 5 et le 7 juin !

Parmi la cinquantaine de chars qui parcourent le carnaval de Granville chaque année, il y en a un qui détonne par son objectif: récolter de l’argent pour une association locale. Le Char des pauvres est une tradition granvillaise qui remonte à ses débuts, en 1875. Les marins qui partent parfois pendant 9 mois jusqu’à Terre-Neuve laissent leur femme et leurs enfants sans ressources. Charles Guillebot, un conseiller municipal, décide de créer un char de la charité pour tenter de soutenir ces familles. Les carnavaliers et la foule sont invités à y jeter des pièces. Dans les années 1960, le char des pauvres cesse d’exister mais il renaît en 2003. Depuis, une bande de copains le conçoit chaque année, à partir du mois de septembre. Pour la 150^e édition, c’est une immense ruche créée grâce au recyclage des matériaux utilisés ces 20 dernières années, qui a dévalé les rues de Granville, avec comme slogan: «Prendre aux ruches pour redonner aux pauvres.» Les presque 13 000€ récoltés sont reversés au Secours catholique.

Dans le cadre d’une résidence de territoire sur la communauté de communes Coeur de Nacre, Grand Format a lancé une grande enquête participative autour de la mémoire de la Seconde Guerre mondiale. Des élèves des écoles primaires et de collèges, ainsi que des habitants, collectent des témoignages et des photos.

Aurélie et Samuel sont éleveurs laitiers dans le Perche (Orne). Un petit troupeau de 80 vaches qu’ils nourrissent principalement à l’herbe. En 2018, ils ont fait le choix avec trois autres éleveurs de leur région, de quitter le système industriel pour commercialiser leur propre marque de lait, le «Lait du Perche». A écouter dans l’émission Des vies françaises de France Inter.

Une fois par mois, Romuald Poretti part à la rencontre de celles et ceux qui ont pris la tangente dans son emission « On n’est pas bien là ? »Artisans, commerçants, acteurs de la vie de tous les jours, ils font de la Normandie, un territoire plus social, plus équitable, plus résilient et plus écologique. Dans cet épisode, Cloé Enouf raconte comment elle est devenue « pastière », métier méconnu qui consiste à fabriquer des pâtes. Des pâtes élaborées avec les produits de la ferme qui ont poussé tout près d’ici et dont la farine a été transformée sur place ! À écouter sur Station B.