Une femme de 60 ans le 30 octobre dernier à Courseulles sur Mer (14); un homme de 58 ans à côté d’Alençon le 22 novembre; un jeune homme de 13 ans à Yvetot (76) le 6 janvier dernier; un cycliste de 69 ans le 4 février aux Andelys (27)… Le dernier rapport de la sécurité routière, publié début février, note une augmentation de plus de 30%, en 2022, des morts à vélo par rapport à 2019. Au total, 244 cyclistes sont décédés sur la route l’année dernière, principalement hors agglomération.

Après l’incendie de l’entreprise Bolloré Logistics à Rouen, le 16 janvier dernier, quelles seront les conséquences des fumées dégagées par les milliers de batteries au lithium qui ont brûlé? Des voix s’élèvent pour réclamer un suivi des pompiers intervenus ce soir-là, et les populations exposées. Le préfet de Seine-Maritime affirme lui que les «fumées dégagées ne présentaient aucune toxicité».

Le 21 janvier, un homme a été blessé par balle, à Montreuil l’Argilé, dans l’Eure. Venait-elle d’un groupe de chasseurs présents à 1 ou 2 km du lieu à ce moment là? C’est en tout cas ce que soupçonne la gendarmerie qui a ouvert une enquête. «Au vu de la distance entre leur position et le lieu de l’accident, il est possible qu’ils ne se soient pas rendus compte», affirme un gendarme. Lecollectif Un jour, un chasseur, créé après la mort de Morgan Keane, en décembre 2020, dans le Lot, recense les accidents et incidents de chasse au niveau national. Sur la carte interactive qu’il édite, on y découvre les principaux incidents normands en 2022 et 2023: des plombs dans la toiture d’un haras, ou dans le carreau de la mairie; une chasse trop proche des habitations ou un vieux cerf abattu sur un terrain privé, et hors période de chasse, dans le Perche.

Cela commence dans un appartement parisien, sur son parquet poussiéreux, quand elle perd connaissance à plusieurs reprises et appelle le Samu. Originaire de Normandie, Mathilde attrape la Covid-19 quelques jours avant le confinement. Le début d’un enfer qui va bouleverser sa vie. Premier épisode d’un récit d’une des nombreuses victimes de ce covid long, entre souffrances et espoir de jours meilleurs.

Comme sur tout le territoire, la colère monte en Normandie, y compris dans les petites et moyennes villes. Premier motif de revendication, le projet de réforme des retraites du gouvernement. Mais la mobilisation cristallise autour d’elle d’autres difficultés du côté de la santé, de la casse des services publics, de l’inflation… Sur les trois derniers rassemblements, les chiffres de la mobilisation impressionnent. C’est parfois le grand écart entre les comptes de la Préfecture et ceux des syndicats, mais partout, l’estimation se compte en dizaines de milliers : entre 20 000 et 28 000 manifestants à Caen, plus de 20 000 à Rouen, 18 000 à Cherbourg, 30 000 au Havre, 12 000 à Evreux, 3 000 à Lisieux, Flers, Alençon, Saint-Lô… Le 7 février, la mobilisation a été plus faible, mais les niveaux restent tout de même exceptionnels.

Depuis septembre 2021, Vanessa, Yorick et leurs deux enfants ont amarré leur bateau dans le port de plaisance de Caen. Ils y mettent à l’épreuve leur envie de sobriété heureuse et développent un projet associatif écologique et solidaire.

Vivre dans un monocoque, c’est un peu comme vivre dans un camping-car. Vanessa et Yorick Maguin ont donc scrupuleusement réfléchi et ajusté l’aménagement de chaque centimètre carré de la petite pièce à vivre et des 3 minuscules chambres qui composent leur habitat ultra-léger. «On est autant que possible sur une démarche low-tech, donc on se passe par exemple de four micro-ondes», explique Vanessa. «Pour les enfants on n’a pas un gros stock de jouets, mais on le remplace souvent.» En dehors du bateau, le couple et leurs deux enfants possèdent aussi des vélos attachés sur le ponton et une voiture garée sur le port «en cas de besoin».

Transformer des déchets de bois en bioéthanol ou en hydrogène pour alimenter des voitures: c’est le projet de TH2, porté par Vincent Calleja, à Blainville-sur-Orne. Tout part de l’entreprise Tertu, basée dans l’Orne, à côté d’Argentan. Elle confectionne des glissières de sécurité en métal et en bois, ce qui produit des déchets contenant de la colle, de la résine et de la peinture. «Aujourd’hui, ces déchets sont soit incinérés, soit enfouis», explique Vincent Calleja qui a monté le projet. Avec sa nouvelle structure, l’entrepreneur va chauffer ces déchets à très haute température, pour les gazéifier, et récupérer ainsi 8 000 kg d’hydrogène par jour et 80 000 l de bioéthanol.

Regarder son interview sur la chaine TikTok Déclic climatique.

« Moi c’est Mathieu Noël. Passionné par la photographie depuis ma plus tendre enfance. Mon premier appareil, je m’en souviens comme si c’était hier. Je n’étais qu’un enfant. Il m’avait été offert à Noël ou pour mon anniversaire, à un mois d’intervalle, cela ne change pas grand chose. Il s’agissait d’un boîtier tortue ninja, jaune d’après les images qui me trotte en tête. A cette époque, le numérique n’existait pas, il fonctionnait avec une pellicule (pour les anciens), pour les plus jeunes demander à vos parents.

Voilà qu’après ma majorité, la passion étant bien installée, je me décide à m’offrir mon premier reflex. Et c’est comme cela que depuis de nombreuses années, j’inonde les réseaux sociaux de mes clichés sous le nom Normandie_Photographie. Essayant de capter l’intention des personnes afin de partager ce qui à mes yeux reflète les merveilles et richesses de notre planète.»

Sollicité lors de l’édition précédente du festival de cinéma et d’ethnographie Altérités, le public avait proposé que soit explorée « la vie nomade ». C’est donc la thématique de cette nouvelle édition, qui aura lieu du 16 au 19 mars. Grand Format participe à nouveau, avec deux rendez-vous : une exposition au cinéma Lux du 13 mars au 2 avril et une rencontre le samedi 18 mars à 14h à la bibliothèque Alexis de Tocqueville autour de « L’école du voyage ». Une école qui roule, dans un camping-car, pour aller à la rencontre des enfants qui voyagent en roulotte en Normandie. Tout le programme est à retrouver ici. Photographie Emmanuel Blivet.

Alors que les alertes climatiques, écologiques et sociales se font toujours plus nombreuses ici comme ailleurs, Chantiers communs invite à explorer d’autres façons d’envisager et d’habiter nos territoires en Normandie. Du 3 mars au 1er avril, Territoires Pionniers, Maison de l’architecture en Normandie, propose ainsi plus de 70 rendez-vous en Normandie (visites, parcours, expositions, rencontres, ateliers…) pour « construire avec le territoire » et « se préparer au changement climatique ». Grand Format est partenaire de cette belle initiative. Tout le programme est à retrouver ici et en détail dans notre prochaine newsletter.

En janvier, l’émission Bonjour Turbine de notre partenaire le Médialab du Wip, s’est penché sur des pratiques qui nous veulent du bien. Un épisode a été consacré aux chamans, sophrologues et autres guérisseurs, avec également le regard critique d’une docteure en psychologie. Un autre enregistrement a exploré notre épiderme et ses ornements, avec deux tatoueurs normands en plateau.

Le 1^er février, Grand-Format a organisé la première journée des médias d’information sociale de proximité normands! C’était aux Ateliers Intermédiaires, avec une quinzaine de médias, et une cinquantaine de journalistes et bénévoles! De beaux échanges pour apprendre à mieux se connaitre et à travailler ensemble. Avec entre autres Radio Phénix, Michel, Radio TOU’CAEN, Radio Sud Manche, Ouest Track Radio, Aux Arts, Kolectiv’ Radio, RCF, Station B… Et des projets communs à venir! A écouter, l’émission de Radio Phénix sur l’événement.

Le 1er février, nous avons testé un nouveau format : raconter sur scène des histoires récoltées grâce à notre métier de journaliste ou de photographe. La libération de Lula au Brésil, les attaques de requins à la réunion, l’incroyable épopée à travers l’Histoire de Melvin et Jean McNair, la surprenante expérience de vie de l’homme-chevreuil dans la forêt de Louviers, dans l’Eure, ou les filles du Maupas… Cette édition vivante a rassemblé une cinquantaine de personnes! On espère pouvoir renouveler l’expérience dans les mois à venir.