Nous avons beau ne pas suivre l’actualité chaude, celle-ci, parfois, nous rattrape.
Voilà plusieurs mois que nous avions décidé de travailler sur les cahiers de doléance, enfouis dans les archives départementales, sans prédire que septembre serait marqué par les mobilisations de Bloquons Tout.
Sans doute notre enquête, dont les deux premiers épisodes sont publiés sur Grand-Format, éclaire-t-elle une partie de ce nouveau mouvement social qui débute ces jours-ci. Et de la colère qui s’y exprime, alors que vient d’être nommé premier ministre le normand Sébastien Lecornu, instigateur du Grand débat national, organisé suite au mouvement des gilets jaunes.
Bonne lecture !
Simon et Marylène
Sous la poussière, des doléances
Pendant l’hiver 2019, lors du Grand débat national, des cahiers ont été déposés sur les comptoirs des mairies et des stylos laissés à la disposition des habitants. Dans l’Orne et dans le Calvados, en trois mois, plusieurs centaines de voix ont été couchées sur le papier. Ces mots racontaient la vie chère, la fatigue, le mépris, l’urgence. Colère ou espoir griffonnés parfois à la va-vite, parfois avec soin. Et puis le silence. Pourtant, six ans plus tard, ces pages parlent encore.
En 2021, Grand-Format vous racontait comment Malaunay, à côté de Rouen, était devenue une ville exemplaire en matière d’écologie. Depuis, la ville de 6170 habitants a continué son chemin : en juillet, elle a reçu la 5e étoile du label Territoire engagé transition écologique de l’Ademe. Une première pour un territoire de moins de 20 000 habitants.
Urbanisme • Construire pour 50 ou 70 ans…
En 2024, Grand Format vous racontait comment, suite à l’alerte des scientifiques, l’agglomération de Caen renonçait à bâtir son grand projet d’urbanisation de la Presqu’île, menacée par une élévation d’un mètre du niveau de la mer à l’horizon 2100. Depuis, une étude hydraulique a été lancée (dont on aura les résultats en 2027), un parc paysager aménagé et un Projet Partenarial d’Aménagement (PPA) sera signé cet hiver avec l’Etat. La Presqu’île de Caen pourrait accueillir des projets d’urbanisme « réversible » à l’échelle de 50 ou 70 ans : logements étudiants, foyer de jeunes travailleurs, hôtellerie, activité artisanale… A suivre.