Hugo Bea, pâtissier de formation, ouvre en 2017 le triple V. Un concept de restaurant rapide caennais qui se veut végan et écoresponsable. Avec sasignature “ vite, vert et végan” l’enseigne prône autant des valeurs éthiques et écologiques que la volonté de son créateur d’ouvrir les caennais à de nouvelles façons de consommer.
Originaire d’Honfleur, Hugo Bea a travaillé pendant 7 ans en boulangerie traditionnelle avant de se reconvertir dans la restauration. Ce métier ne lui correspondait plus. “ On ne travaillait ni avec des producteurs locaux ni avec des produits biologiques. Il y avait beaucoup de produits congelés”, témoigne-t-il. Hugo Bea décide donc, en mai 2017, d’ouvrir à Caen une enseigne de restaurant-rapide, végan et éco responsable. “ J’ai changé et j’ai voulu ouvrir un restaurant en adéquation avec mes valeurs”, explique-t-il. Il choisit donc de s’installer à Caen pour son esprit jeune, dynamique et écologique.
Hugo Bea partage avec entrain le concept de son restaurant. Il déclare : “ Le Triple V est un lieu où il est bon de venir manger sainement et rapidement”. Le restaurateur qui ne propose que des plats végans et sans gluten ne manque pas de rappeler qu’au Triple V “ tout est fait maison.” Plus qu’un métier, Hugo Bea ose aujourd’hui parler d’une passion et insiste même en disant : “ Je fais ça par plaisir sinon j’arrêterai.”
Un concept vert
Le Triple V s’inscrit dans une démarche éco citoyenne respectueusede l’environnement. Hugo Bea n’y propose que des plats préparés à partir de produits végétaux et locaux qu’il cuisine en salade, quiche ou encore tarte au chocolat. “Les produits que j’utilise viennent tous de producteurs locaux et sont labellisés bio”, souligne-t-il. Le choix des producteurs locaux était très important pour lui. Il a donc pris plusieurs mois à les sélectionner avant l’ouverture du restaurant. “ Je voulais travailler avec des gens du coin et créer de réelles relations humaines avec les producteurs”, raconte-t-il. Dans une logique écoresponsable, le restaurant est fourni en énergie renouvelable et est alimenté via le réseau Enercoop. “Pour moi tout va ensemble et fait donc parti d’une logique pour diminuer au maximum mon empreinte carbone”, justifie-t-il.
Hugo Bea reconnaît que le restaurant végan n’est pas le seul sur le marché caennais. Ce qui ne déplaît pas au restaurateur qui se réjouit de ce nouvel engouement vers le bio et cet esprit vert. Le Triple V se distingue par ailleurs par son concept de petites parts embarquées et ses emballages en fibre végétale et biodégradable. “Il n’y a aucun plastique, on peut tout jeté et tout mettre au compostage”, précise-t-il. Le restaurateur n’oublie pas de rappeler que le Triple V estquasiment l’une des seules enseignes caennaises à ne proposer que des produits bio : “ Des farines, aux sodas tout est bio”.
“J’ai voulu ouvrir un restaurant qui correspondait à mes valeurs”
“Ce petit endroit” comme il l’aime l’appeler est un reflet de sa façon de consommer. Lui-même adepte du véganisme, il n’y propose que des plats végans. “J’ai voulu ouvrir un restaurant qui correspondait à mes valeurs”, confie-t-il. Converti depuis de nombreuses années au véganisme, il déclare avoir fait ce choix à la fois pour un bien-être personnel mais aussi pour des raisons écologiques. “La production et l’élevage animal sont le deuxième facteur le plus polluant sur la planète après les transports”, explique-t-il. Cette production demande énormément de ressources en électricité et en eau.
D’un point de vue personnel, Hugo Bea s’inscrit dans ce qu’il décrit comme “ un mode de vie végan ”. Il défend des principes éthiques et s’oppose à la souffrance animale. Il prône aussi les bienfaits d’une nourriture équilibrée qui contribue au bien-être. “ Depuis que je suis végan je ressens un réel bien-être”, témoigne-t-il.
“ Pas obligé d’être vegan pour manger vegan ”
Au sein de son restaurant, Hugo Bea souhaite faire découvrir une cuisine saine et éthique au plus grand nombre. Il souligne : “ Pas obligé d’être vegan pour manger vegan”. Hugo Bea invite chaleureusement tous types de consommateurs des plus ouverts aux plus sceptiques à venir essayer cette autre façon de manger. Il raconte avec sourire : “J’aime à dire que les gens qui mangent de la viande habituellement viennent ici pour découvrir d’autres saveurs le temps d’un repas.”
Il a pour objectif de faire découvrir et éduquer sur les alternatives possibles à la consommation de viande. À l’avenir, Hugo Bea ne réfute pas l’idée de s’agrandir si ses moyens financiers le lui permettent. Quant à l’image du véganisme et de l’écologie dans la société, il se réjouit que les mentalités changent et évoluent. “ Il y a de plus en plus jeune qui sont sensibles à cette cause. Je pense que le monde change”, conclue-t-il avec enthousiasme.
Baptiste Hébert et Emma Munoz