Après le Calvados, au tour de la Seine-Maritime. Dimanche 23 avril, un comité local des Soulèvements de la Terre s’est formé à Rouen, dans le bar associatif la BASE, où une cinquantaine de personnes se sont réunies. Certaines d’entre elles y représentaient des associations, des syndicats ou encore des partis politiques, tandis que d’autres venaient en leurs noms propres.
Ce nouveau comité local normand est le fruit d’un appel national lancé par le comité de Rennes, invitant le mouvement à prendre racine en régions et faire face à la menace de dissolution prononcée par Gérald Darmanin le 28 mars. Objectif: «rendre caduque cette tentative d’étouffement», précise un communiqué de presse du comité rouennais. Ce deuxième comité normand, qui germe donc quelques semaines après le comité local caennais, est créé «avec une grande attention à ce qui fait la force des Soulèvements de la Terre: la composition entre différentes forces (collectifs, habitant.es en lutte, syndicats paysans, etc.), le pragmatisme dans les moyens de luttes, et le goût des victoires.»
L’appel de la forêt
Le même week-end, l’acte 2 de la saison 5 des Soulèvements de la Terre s’est déroulé à Saïx (Tarn), en opposition au projet de l’A69 entre Castres et Toulouse. Le comité rouennais a ainsi souligné son soutien à la mobilisation, et sera présent lors de l’acte 3, à Léry (Eure). Le festival Des Bâtons dans les routes, organisé par le Collectif Non à l’A133-A134. «Nous y répondrons à l’appel de la forêt face au bitume, pour mettre en défense la forêt de Bord face à l’accélération du projet destructeur d’autoroute A133-134 à l’Est de Rouen», indique le communiqué.
Enfin, en cas de prochaine dissolution du mouvement, le comité donne rendez-vous «à toutes les personnes qui se sentent appartenir aux Soulèvements de la Terre, à un rassemblement à 18h30 devant la Préfecture de Rouen le lendemain de l’annonce de la dissolution».
Pierre-Yves Lerayer
