Dans le Cotentin, des transports en commun étendus et plus fréquents

Publié le 5 mai 2022

Face à la hausse des prix des carburants, les trajets quotidiens des automobilistes français deviennent très coûteux. Depuis septembre 2021, l’agglomération du Cotentin (autour de Cherbourg) tente d’apporter des solutions pour rendre les transports en communs encore plus accessibles et étendus à tout le territoire.

Ce vendredi midi, devant un atelier technique de pêche, face à la gare ferroviaire de Cherbourg-en-Cotentin (Manche), des lycéens et de jeunes actifs attendent les bus. Mathias, ouvrier agricole de 25 ans, patiente en écoutant de la musique. Il montera dans la prochaine navette de la ligne B du réseau Cap Cotentin pour passer le week-end à Valognes. La semaine, le jeune homme prend aussi le bus pour rejoindre son travail à Lessay. «Je paie 1 euro le ticket, explique l’usager. Le bus est plus intéressant par rapport à la voiture.»

Depuis septembre, les habitants de l’agglomération bénéficient d’une offre de transport qui maille leur territoire, grâce à la mise en service de bus du réseau Cap Cotentin. Aujourd’hui, 17 lignes régulières desservent les 129 communes de l’agglomération et un service de transport à la demande est prévu pour juillet prochain. Cap Cotentin a augmenté les fréquences des 6 lignes intercommunales (1 navette toutes les heures) et dès 2023, un service de transport à la demande couvrira tout le territoire de l’agglomération. Le billet de train SNCF entre Cherbourg et Valognes, considéré comme un trajet Cap Cotentin, est passé à 1 euro. Il est prévu également d’aménager le centre-ville de Cherbourg et de réaliser une piste cyclable de 3 km.

Faire changer les habitudes

L’agglomération tente de développer les offres de mobilité, et de les connecter entre elles. «Un service de covoiturage, de location de vélos et d’autopartage sera déployé dans les prochains mois», explique Mathieu Philippot, directeur des transports et de la mobilité à l’agglomération du Cotentin.

La hausse des prix des carburants affecte les mobilités des populations vivant en zone rurale et périurbaine, utilisatrices de leurs voitures. Depuis le 1er avril ,une remise à la pompe de 15 centimes est appliquée à chaque plein de carburants. «Le réseau Cap Cotentin peut offrir aujourd’hui un moyen de transport aux personnes qui voient leur frais de véhicules augmenter», assure Stéphane Barbé, maire de Tollevast et conseiller en mobilité alternatives à l’agglomération. Stéphane Barbé perçoit le caractère vital d’un réseau de transport dans son territoire rural et espère faire changer les habitudes de déplacements. Il est conscient que cela demandera du temps pour que le bus devienne une alternative à la voiture. Selon les chiffres du réseau Cap Cotentin, les fréquentations ont progressé de 41% de septembre à janvier avec 11 872 abonnés.

Léo Mesnil

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