La Bulle, futur lieu collectif pour la ville de demain

Publié le 7 avril 2022

Un lieu de vie pour consommer autrement, coworker, faire la fête… et inventer la ville durable de demain. Trois citoyens porteurs du projet La Bulle invitent les Caennais à rêver avec eux.

Début mars, la réunion de présentation du projet de La Bulle au Dôme à Caen en a fait rêver plus d’un. Avec plus de 200 personnes présentes, la salle était archi-complète. Autant de cerveaux réunis pour réfléchir à un nouveau lieu de vie urbain qui ne sortira pourtant pas de terre avant plusieurs années. À l’initiative de ce projet et donc de cette rencontre, trois Caennais impliqués depuis longtemps dans la vie locale : Romuald, Soussana et Clémence.

L’idée a germé il y a plus de cinq ans dans l’esprit de Romuald, alors encore salarié du cinéma associatif Le Lux à Caen. Il en a depuis fait l’objectif de sa reconversion professionnelle [sujet d’une histoire de Grand-Format en 2021], et a été rejoint en chemin par ses deux comparses. «Nous en sommes encore dans la phase de rêve», expliquaient-ils au Dôme. Celui «d’imaginer un pôle de services, de rencontres et de convivialité dans la ville durable de demain».

D’après les plans que ses créateurs ont commencé à établir avec un cabinet d’architectes, La Bulle s’étendra sur plus de 10 000 m2. Au centre, un food-court, espace ouvert de restauration où déguster les plats des commerçants partenaires ou bien sa propre gamelle. Et autour, plusieurs espaces dédiés à la consommation éthique, aux loisirs créatifs et culturels, au coworking… Il y aura notamment une salle ultra-modulable, «salle des fêtes nouvelle génération», permettant d’accueillir suivant la configuration une réunion de famille, un tournoi d’échec ou encore un concert de rock.

Partir des besoins des citoyens

La démarche de La Bulle s’inscrit pleinement dans l’économie sociale et solidaire, et a d’ailleurs déjà obtenu une reconnaissance comme Pôle Territorial de Coopération Économique émergent. Plusieurs acteurs de l’ESS sont ainsi intéressés et se sont mobilisés lors de la soirée de présentation : le restaurant vegan Greedy Guts, les coursiers écolo de Tout en vélo, Les savons d’Orély, et bien d’autres.

Clémence, Soussana et Romulad n’ont pas limité leurs ambitions et estiment le coût de la réalisation du projet à hauteur de 30 millions d’euros. Cependant rien n’est figé dans les contours de La Bulle, qui revendique « une démarche à l’inverse des promoteurs immobiliers, en partant plutôt des besoins et la maîtrise d’usage des citoyens ». Les concertations vont donc se prolonger avec tous les futurs utilisateurs potentiels du lieu, en prenant garde « à ne pas devenir un repaire de bobos » mais plutôt « un espace d’inclusion sociale ».

La prochaine étape pour la Bulle, c’est de trouver un lieu où s’établir. Si les porteurs du projet identifient la Presqu’Île de Caen, bientôt urbanisée, comme endroit idéal, les discussions avec les partenaires publics n’ont pas encore abouti. Autre enjeu majeur, finaliser le business-plan et trouver les fonds nécessaires. Cela ne va pas empêcher La Bulle d’amorcer sans attendre des coopérations concrètes avec ses partenaires, peut-être même dès cet été pour animer la Presqu’Île.

Raphaël Pasquier

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