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Escalade au Lycée Lavoisier, Le Havre (76)

Avec la terminale CAP 2e année Maintenance des véhicules: Alexis, Nolan, Emmanuel, Mattéo, Ivan, Esmat, Chadhouli, Basir, Mathéo, Abdul, Mountagha, Dylan, Ablaye, Théo, Maël, Maxence, Lola, Mathéo, Arnaud, Enzo, Ylann, Malick, Fayssal

Des ateliers d’écriture créatives animés par Olivier Hervé

Terres de sports. Terres de partage et d’écritures. Cinq séances intenses pendant lesquelles les élèves, s’appuyant sur leur pratique de l’escalade, ont proposé des textes courts, des histoires et des dialogues pour parler d’exercice physique, de rapport à soi, de fierté, non sans humour et esprit créatif. Ils et elles ont ainsi pu dialoguer avec la montagne, leur corps, leurs sensations et impressions. Écrire, une autre façon de ressentir !

Professeur d’histoire-géographie en lycée à Rouen, Olivier Hervé écrit depuis une quinzaine d’années dans la presse quotidienne régionale, sur des sites Internet ou dans des magazines. Il tient également un blog, L’Espadon, laboratoire d’écriture quotidien et vitrine de l’actualité littéraire. Passionné de sport, de littérature, de musique, de géographie et d’écriture, il se lance dans la publication de ses propres textes en explorant différentes formes (récit, roman, nouvelles, poésie).

Accompagné par Isabelle Dufieux, professeuse de lettres et histoire, et Alexandre Berel, professeur d’EPS

Alexandre Berel : J’ai apprécié le fait de travailler avec une collègue d’une autre discipline. D’une part afin d’avoir un autre regard sur les élèves dans une autre matière, et aussi d’autre part de réussir à imbriquer nos 2 disciplines (qui sont à priori, de mon avis, opposées l’une de l’autre). L’apport par l’auteur de texte et d’écrit montre au final une réelle alchimie entre nos disciplines. De par les écrits, on observe une réelle similitude sur les ressenties perçues durant l’activité sportive. Personnellement, cela m’a permis d’entrevoir les ressentis des élèves différemment au fil des séances, car grâce à ces mots posés par les élèves, j’avais accès à un autre levier pour travailler et améliorer leur performance physique. En effet, le travail des émotions en escalade étant très important, cela permet de passer des étapes dans la grimpe – et ce fut le cas pour quelques élèves – et ainsi pour certains gravir des sommets sur lesquels ils n’auraient jamais pensé être en début de séquence et sans ce travail d’écriture entre chaque séance. Enfin, je pense qu’avec Mme Dufieux on a aimé travailler ensemble, nous avons trouvé des similitudes sur les travaux des élèves ce qui nous a conforté.es dans l’idée que cette expérience a été bénéfique pour nos élèves.

Montage et escalade

J’adore le sport, Escalade. J’escalade trois fois le mur et il devient trop facile pour moi. J’aime monter et je profite bien. Pendant la montée je grimpe comme le Spider Man et je suis trop fort. L’escalade est un sport très intéressant. Quand je monte, j’escalade plus rapidement. Le sport favorise une bonne santé. Je n’aime pas regarder les paysages ce qui m’intéresse c’est seulement d’escalader.

– Basir : je suis motivé, je me sens fort et je vais faire mieux que vous !
– La montagne : On va voir si tu es si fort ! Tu sais, je suis dangereuse !
– Basir : je n’ai pas peur, je ne fais jamais d’erreur !
– La montagne : tu montes bien trop vite !
– Basir : Bah j’aime faire tout rapidement.
– La montagne : Ah, je vois, tu es un homme pressé !
– Basir : Je n’aime pas regarder les paysages. Ce qui m’intéresse c’est le sport et surtout l’escalade.

Basir

Fierté

Je vois plein de couleurs, des rochers sur un mur. Il y a des formes, des animaux quand je monte et quand je descends. Je vois le mur. Je regarde tout le temps en bas, ou mieux, en haut.

Je monte les prises d’une couleur. Les rouges. Moi je suis stressé quand je me perds dans la couleur. Quand j’arrive en haut je me sens très fier car au début j’avais de la difficulté.

Quand je monte je suis tendu et je ne regarde jamais en bas, et je vois beaucoup de neige. Il y a du soleil et il fait froid, il y a peu des gens et il y a du calme et des nuages.

Je suis le roi du monde lorsque j’ai monté le mont blanc. Je suis comme un aigle. Libre

Ablaye

Oui j’aime le sport, mais ça dépend lesquels. Le basket notamment, le fait de tenir le ballon, de viser un panier. A l’inverse, l’Escalade, j’ai beaucoup plus de mal, je ne peux pas.

J’ai beaucoup trop le vertige, la hauteur me paralyse, le fait de m’accrocher à quelque chose. Ce n’est pas que je n’aime pas, mais j’ai juste trop peur.

– Le mur: Allez! Tu peux le faire, ne grimpe pas trop haut!
Moi: Je veux grimper, j’essaierai de grimper tout en haut de ton mur. Voir ce qu’il se passe là-haut.
– Le mur: Attention tout de même, ne risque pas ta vie pour moi…
– Moi: Je sais, je veux juste me surpasser et atteindre ton sommet! Au moins une fois.
– Le mur: Fais ce que tu veux, mais n’oublie pas que je t’aurai prévenu. A tes risques et périls…
– Moi: D’accord!

Arnaud