Avec les élèves de 1ère SAPAT : Clara, Cléa, Indra, Léa, Leïla, Loane, Louane, Malik, Noah, Noémie, Shana, Taoidoudou
Des ateliers d’écriture créatives animés par Iris Kooyman
« Ravale, tu vas avoir les bouteilles mais vous n’allez pas vous vacher ! » Après une séance en classe pour interroger l’écriture et l’escalade (et son vocabulaire !), nous avons passé quatre séances dans la salle d’escalade, pour grimper, observer et écrire les rapports aux corps, à la hauteur et au vertige, aux choix, aux murs et aux décisions. Écriture individuelle ou collective, poétique, documentaire ou fictionnelle, avec l’aide de Charles Reznikoff, Laura Vazquez, Lucie Rico, William Finnegan et bien d’autres, nous nous sommes accroché.es à toutes les prises possibles !
Iris Kooyman écrit des formes brèves, aussi bien sur le management, les applications anti-gaspillage que sur les opossums, et travaille actuellement à une tentative de non-fiction sur les lieux considérés comme ratés.
Lire l’article sur l’atelier avec Iris Kooyman dans le Grand Format édition spéciale Terres de Sports
Accompagnée par Claire El Tadjouri, professeuse de français, et Vincent Carpentier, professeur d’EPS
Claire El Tadjouri : Il était difficile d’imaginer qu’on puisse allier deux matières aussi distinctes, notamment le sport et le français. Les élèves ne pouvaient pas l’imaginer non plus, pourtant c’est bien ce qu’il s’est fait grâce aux ateliers Terres de Sports. Dans le contexte et accompagné d’Iris, les élèves ont découvert beaucoup de possibilités d’écritures, de styles et de manières d’écrire. Ils ont réalisé des exercices avec lesquels ils n’étaient pas familier. L’expérience montre que nous avons pour certains « débloqué » l’écriture et également la lecture. Avoir peur d’un mur d’escalade, c’est comme avoir peur d’une page blanche.
Vincent Carpentier : Au début du projet Terres de Sports, lorsque j’ai expliqué aux élèves ce qui allait se passer, j’ai bien vu qu’ils ne comprenaient pas forcément le lien entre sport et écriture. Je ne savais pas où l’on allait mais j’avais un sentiment que ce serait une véritable expérience enrichissante autant pour eux que pour moi. Je pense également que le support de l’escalade a été vraiment bénéfique pour créer différentes choses au niveau de l’écriture, car c’est une activité physique qui demande énormément de ressources autant affectives qu’énergétiques. Enfin, le véritable « crux » (terme d’escalade qui exprime la difficulté majeure d’une voie) résidait dans la confiance que nous aurions dans nos manières de travailler avec Iris. Et ça a totalement « matché ». Pour finir, je dirais simplement merci. Merci pour l’expérience et merci nos jeunes !
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Le mur est une cascade perdue dans la forêt Cléa |
Les prises dures comme le matin quand on ne veut pas se lever Leïla |
Et si je zippe et me cogne ? Je me relèverais. Leïla |
Tu arriveras en face d’un mur immense de mille couleurs Collectif |