Le collectif La Maison s’est installé en mai 2020 sur la Friche des Tonneaux, sur la Presqu’île de Caen. Le lieu, géré par la ville, doit devenir une « maison de l’alimentation durable ».
À côté d’un bâtiment en forme de tonneau, une voile flotte entre deux conteneurs jaunes sous laquelle les habitants de la Maison ont aménagé un bar en matériaux recyclés. Des légumes poussent dans des bacs en bois, des poules habitent une cabane de récup.
À l’origine du projet, il y a d’un côté l’ambition de la ville de Caen de relocaliser l’agriculture et l’alimentation dans le cadre du Projet alimentaire de territoire et de redonner vie à des friches urbaines avec le projet européen « Urbact ». Et de l’autre, cinq amis, aux profils divers – un informaticien, un musicien, une urbaniste, une conseillère en insertion…- dont certains se sont croisés dans les squats berlinois. Ils se sont inspirés de ces expériences alternatives pour créer aux Tonneaux, « une maison ouverte aux initiatives sur l’alimentation durable », explique Nicolas Broussard, l’un des cinq fondateurs.
Le collectif y intègre les idées qu’apportent les 54 adhérents de l’association. Et celles-ci ne manquent pas : entre une scène musicale, un marché de producteurs locaux, un bar à projets et un restaurant de produits en circuits-courts, « de la fourche à la fourchette », précise Milène, avec des légumes qui poussent dans un champ de l’association à Fleury sur Orne, au sud de Caen. Car sur la presqu’île de Caen, le sol est encore à dépolluer de son passé industriel. L’ADN de La Maison est de tenir compte de la diversité de ses habitants usagers. « C’est la convergence d’envies citoyennes autour de l’alimentation » précise Anne-Sophie, l’une des fondatrices. Ici, les chantiers comme les projets sont participatifs. La Maison est ouverte.