Les PFAS, ces polluants éternels, véritable danger pour la santé publique

Publié le 1 mars 2023

Le journal Le Monde et plusieurs médias européens ont enquêté sur les PFAS, une famille de composés chimiques ultratoxiques, et indestructibles dans la nature. Petit zoom sur leur présence en Normandie.

Une pollution éternelle, parce que ces composants chimiques sont indestructibles dans la nature. Le journal Le Monde, associé à de nombreux médias européens, a enquêté sur les PFAS, une famille de composés ultratoxiques que l’on trouve dans de nombreux produits: les poêles anti-adhésives, les produits antitache, les semi-conducteurs, les imperméabilisants, les tapis, les cordes de guitare, la peinture, les emballages de Kebab, les traitements pour l’acné, le fil dentaire ou la mousse anti-incendie utilisée dans les aéroports.

Les PFAS sont soupçonnés, même à faible dose, de provoquer la « diminution du poids des bébés à la naissance, de la fertilité ou de la réponse immunitaire aux vaccins chez les enfants ; l’augmentation des risques de cancers du sein, du rein ou des testicules ; de maladies de la thyroïde ; de colite ulcéreuse ; de hausse du taux de cholestérol et de la tension artérielle, et prééclampsie chez les femmes enceintes ; de risques cardio-vasculaires ».

La pollution provoquée par ces composants chimiques est globale. Le Monde et ses partenaires ont dressé une carte des sites contaminés en Europe. En Normandie, des PFAS ont été trouvés un peu partout sur le territoire, de Gatteville le Phare à côté de Cherbourg à Bretoncelles, dans l’Orne, en passant par Alençon, Ver-sur-Mer et Coutances. De nombreux prélèvements le long de la Seine, à côté de grandes usines, montrent une accumulation de ces produits chimiques.

Enfin, Le Monde a aussi dressé la liste de hot-spots de France, c’est-à-dire les lieux les plus contaminés. Parmi eux, Saint-Marcel, dans l’Eure, où des exercices ont été menés dans une ancienne usine chimique transformée en centre de formation, le Gesip Vernon. Les mousses anti-incendies utilisées pendant ces exercices ont pollué la source Chevrier de Saint-Just, « qui alimentait en eau potable un millier d’habitants ». Le préfet a fermé cette source en 2015 et des mesures de décontamination ont été entreprises. Le produit n’est plus utilisé depuis 2019. De son côté, l’agence régionale de santé de Normandie n’a pas jugé justifiée « la mise en place d’un suivi sanitaire » sur d’éventuels effets sur la santé.

L’enquête est à lire ici.

Simon Gouin

Photo : extrait de la carte du Monde, à retrouver là.

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