Dans son dernier rapport, le GIEC Normand, groupe d’experts régionaux sur l’évolution du climat, prévoit une hausse de 2 à 4 degrés des températures régionales entre 2040 et 2100 et une baisse des précipitations de 15%, avec moins de pluie l’été et davantage l’hiver, susceptibles de provoquer inondations, crues et ruissellement. D’après une étude de l’Insee, le risque de submersion marine, accru par le phénomène de réchauffement climatique, menace 3,5% de la superficie régionale, principalement sur le littoral calvadosien et l’estuaire de la Seine. Plus d’un vingtième du parc de logements serait concerné et un salarié sur dix dans les zones exposées, principalement dans le secteur agricole. Autre conséquence de l’élévation du niveau des mers : l’entrée marine dans les nappes souterraines qui, elles, baissent (jusqu’à dix mètres dans l’Eure ou le Pays de Caux). La salinisation des eaux douces est déjà présente sur la côte Ouest de la Manche, dans les Vallées de l’Orne et de l’Aure. Cette inondation des vallées aura un impact sur le risque industriel notamment sur les sites Seveso, nombreux sur la boucle de la Seine à Rouen.
Le mouvement Extinction Rebellion appelle à la création d’une assemblée citoyenne normande et l’instauration d’un état d’urgence climatique. Retrouvez notre sujet sur le mouvement XR dans Grand-Format.