Le compte à rebours a commencé pour la réalisation de la première paire d’EPR de deuxième génération à la centrale nucléaire de Penly (Seine-Maritime). La mise en service du premier réacteur étant prévue pour 2035, la première coulée de béton est programmée pour fin 2027 et le lancement des travaux préparatoires pour mi-2024. Un marché remporté par le groupe Eiffage pour 4 milliards d’euros. Il va falloir adapter la route départementale entre Dieppe et Le Tréport, qui va supporter un trafic plus lourd, et construire 14 ha de parkings. La question du logement se pose aussi. Le chantier comptera 2000 salariés dès 2025 et jusqu’à 7 600 salariés en 2029, au pic de l’activité, dont la moitié seront des travailleurs déplacés qu’il faudra loger dans des logements temporaires et dans des logements pérennes dans un rayon de 20 kilomètres autour de Penly, c’est-à-dire entre Dieppe et Le Tréport. EDF devrait co-financer des projets locaux en matière de logements, bâtiments publics et infrastructures.
Le grand chantier de Penly n’échappera pas auxdifficultés que rencontre l’industrie en général pour recruter, avec un risque de «surchauffe» dans des secteurs déjà en tension. La Région bénéficiera par ailleurs de 40 millions d’euros de l’Etat pour développer des formations dans le nucléaire (avec un objectif de 8000 places de formation en 2028, soit 70% de plus que l’offre actuelle).
Photo : Les débuts du chantier de l’EPR de Flamanville. ©Emmanuel Blivet