Sport en tête

Un club où le sport rime d’abord avec plaisir

À 46 ans, Laëtitia Noury est une joueuse professionnelle de volley-ball au sein de l’équipe de Caen. Elle a décidé d’intégrer en parallèle une nouvelle équipe, dont la philosophie repose sur l’accès du sport à tous.tes.

«J’ai eu la chance d’intégrer une équipe avec un super niveau.» Il y a deux ans, Laëtitia Noury a fait le choix, sur les conseils d’une amie volleyeuse, de s’engager dans une nouvelle aventure. En plus de son activité professionnelle à Caen, elle rejoint une nouvelle équipe de volley-ball à Carpiquet. Pau convaincue au départ, elle est vite séduite après le premier essai. Ce qui achève de la convaincre est le fonctionnement du club, membre de la première fédération multisport française, l ‘Union Française des Oeuvres Laïques d’Education Physique (UFOLEP). Elle a pour objectif de «lutter contre les discriminations et rendre le sport accessible à tous ceux qui le souhaitent». Ses milliers d’adhérents nourrissent tous le même dessein : la pratique d’une activité sportive dont l’objectif varie selon les membres. Insertion professionnelle, compétition ou plaisir personnel, l’association promet à chacun son épanouissement. «J’ai vraiment plaisir à venir jouer toutes les semaines avec l’équipe de Carpiquet», assure Laëtitia. Avec l’aide de nombreux bénévoles et des élus au comité directeur, l’association se démarque par la grande diversité de ses activités sportives. Du kayak au judo, en passant par le lancer de javelot ou le volley-ball comme Laëtitia, chacun peut y trouver son compte.

La mixité: une expérience enrichissante

Avant son intégration à l’UFOLEP, Laëtitia jouait uniquement dans l’équipe professionnelle de Caen à la Fédération Française de Volley-Ball en pré-nationale. La différence entre ces deux clubs où elle est licenciée se ressent selon elle par le jeu mixte et la hauteur du filet, moins haut dans son équipe féminine. L’UFOLEP lui permet d’apprendre, de se renouveler et d’améliorer dans son jeu. En jouant avec des hommes, elle perçoit le jeu plus brut et plus violent, notamment lors des services et de la réception du ballon. «C’est un bon entraînement pour la pré-nationale de jouer contre des hommes», déclare-t-elle. Au-delà des aspects physiques, les tactiques et explications n’étant pas les mêmes dans les deux équipes, elle en ressort avec des compétences plus approfondies. «Ce sont deux façons de jouer vraiment différentes, donc j’aime avoir les deux.»

Personnellement tant qu’il y aura l’équipe, j’espère continuer à Carpiquet.

Une volonté d’affirmer des valeurs fortes

L’association aime mettre en avant les valeurs partagées par ses adhérents: la solidarité, l’accessibilité pour tous et l’égalité. L’UFOLEP contribue au développement physique mais aussi intellectuel en donnant une place importante au sport dans la société et en facilitant sa découverte. Laetitia Noury ressent ces valeurs dans son équipe. «Le partage est un vrai plus dans ce club», conclut-elle. Et le plaisir de jouer ensemble.


JO 2024: Caen dans les starting-blocks pour les olympiades

Trois ans après Tokyo, c’est la capitale française qui accueillera les Jeux Olympiques d’été en 2024. Un événement très attendu dans le monde entier, ainsi que dans les départements français comme le Calvados qui s’apprête à recevoir une délégation canadienne à Caen et espère accueillir d’autres pays.

Après la crise COVID, qui a touché le monde entier et a retardé d’un an les Jeux Olympiques de Tokyo, c’est au tour de la France et plus précisément de Paris de reprendre le flambeau. Les Français se préparent donc à héberger la plus grande compétition sportive du monde. Dans le cadre de cette nouvelle olympiade à venir, les lieux de compétitions et les centres d’entraînements sont sélectionnés dans différentes régions de France. La candidature du Calvados a été retenue pour l’accueil de certaines délégations internationales. En effet, pour s’habituer aux décalages horaires et pour se familiariser avec le pays, les athlètes du monde entier viendront s’entraîner dans différentes villes de France quelques jours avant les compétitions. Le département normand voit donc plusieurs de ses stades, piscines ou terrains, devenir les potentiels centres d’accueil des préparations pour les grandes épreuves qui auront lieu entre le 26 juillet et le 11 août 2024. Une bonne opportunité pour ces villes qui s’engagent depuis de nombreuses années dans le développement de leurs structures sportives, comme la ville de Caen.

La valorisation du sport à Caen

Depuis le début de son premier mandat en 2014, le maire de Caen, Joël Bruneau, ancien demi-fondeur, tente de faire briller la ville de Caen et de la rendre attractive par le monde sportif. Afin d’organiser de grands rendez-vous internationaux, de nombreux travaux ont été entrepris comme la rénovation en 2016 du bassin olympique Eugène-Maës situé en plein centre-ville de Caen. De la même manière, l’édification d’un nouveau palais des sports est prévue pour 2023, et coûte plus de 40 millions d’euros à la collectivité. La ville se concentre aussi sur l’accueil de grands événements sportifs comme l’athlétisme avec en 2022, le championnat de France Elite d’Athlétisme, qui a réuni de nombreux sportifs de haut niveau. L’investissement est conséquent. Pour accueillir dans les meilleures conditions ces championnats, le stade Hélitas a par exemple été rénové à hauteur de 2,5 millions d’euros. L’ensemble de ces projets vise une meilleure accessibilité au sport, dans la pratique comme dans le divertissement.

Le Calvados prêt à accueillir des délégations

Dix villes normandes ont obtenu le label «Terre des jeux» attribué par le Comité d’Organisation des Jeux Olympiques en faveur des collectivités qui s’engagent dans la préparation de l’événement. Actuellement, seule la délégation de natation canadienne a annoncé sa venue à Caen: elle viendra s’entraîner avant les épreuves olympiques dans le stade nautique Eugène-Maës. D’autres villes du Calvados se sont manifestées pour accueillir des délégations, comme Hérouville-Saint-Clair et Mondeville. Affaire à suivre.


Salomé Lebey, le sport plus qu’une passion

À 22 ans, Salomé Lebey, assistante juridique à Ifs, prône le dépassement de soi par la pratique sportive. Une passion qu’elle entretient depuis son plus jeune âge, en expérimentant de nombreux sports, collectifs et individuels.

Depuis de nombreuses années, Salomé pratique plusieurs sports dans son quotidien. Actuellement inscrite dans un club de boxe française à Ifs et pratiquant la natation ainsi que l’athlétisme à Mondeville, Salomé donne une place très importante au sport dans sa vie, et cela depuis son plus jeune âge. La jeune ifoise a fait ses premiers pas très tôt dans le monde sportif. A l’âge de trois ans, elle intègre un club de danse classique, par volonté familiale, afin de devenir petit rat de l’opéra. “Ma mère m’a inscrit à la danse classique dès l’âge minimum requis”. Le sport est un élément indispensable dans sa vie. Elle y consacre de nombreuses heures chaque semaine avec une moyenne de trois entraînements. Imaginer sa vie sans sport est très compliqué, même si son travail lui prend beaucoup de temps. Selon elle, l’organisation est la clé pour mélanger pratique sportive et vie professionnelle. “ Je ne peux pas m’en passer plus de deux semaines “.

Je ne suis pas très compétitive

Après avoir testé de nombreux sport: gymnastique, natation, natation synchronisée, athlétisme et boxe française, Salomé trouve son bonheur dans des sports individuels mais avec une pratique collective. “En gymnastique et en athlétisme, je n’ai fait que des compétitions en équipe, je n’aime pas les compétitions individuelles”. Elle apprécie le partage du sport entre coéquipiers et même avec ses adversaires. “Je ne fais pas un sport pour me mettre en lumière. Dernière ou première, peu m’importe, je ne me mesure pas par rapport aux autres. J’aime l’idée de se surpasser, mais aussi d’aider les autres à évoluer.”. Pour elle, le sport est donc un moyen de sociabiliser, de se motiver, et permet de développer les valeurs d’entraide et de partage. Salomé ne se contente pas de ses entraînements et compétitions en club. Elle prend du temps pour participer à des courses associatives, comme tout récemment avec “Caen, ça bouge”, un trail de 8 kilomètres afin de mettre en valeur la ville, mais pas seulement. “J’ai aussi participé à celle pour la levée des fonds pour la mucoviscidose et la rochambelle

Les bienfaits sont très importants pour moi

Selon l’IFOP, 60% des français considèrent le sport comme une source de décompression, et permet une coupure entre la vie personnelle et la vie professionnelle. “Le sport me permet de me défouler après le travail et surtout d’évacuer la pression de façon saine, c’est un peu une sorte de thérapie“ explique t-elle en souriant. En déclenchant la production d’endorphines, les hormones du bonheur, le sport permet d’aider les personnes comme Salomé, sujette au stress et à l’anxiété. Ces deux symptômes déclenchent chez elle de douloureux épisodes de migraines, que le sport permet de diminuer et soulager. “J’ai dû arrêter pendant trois ans avec mes études supérieures à Rouen et à Amiens, mais c’était une catastrophe, je ne me sentais vraiment pas bien du tout ”. C’est donc pour elle un moyen de se sentir bien dans ses baskets et dans sa tête.

Dossier réalisé par Léa De Amorim et Lauryn Bisson.

Les résidences

De quelques jours à plusieurs semaines, les journalistes et photographes de Grand-Format s’immergent dans un établissement scolaire, une médiathèque, une ville... pour y mener des ateliers d’éducation aux médias et un travail journalistique. Avec des jeunes et des moins jeunes, nous construisons ensemble ces éditions spéciales de Grand-Format issues de ces résidences.