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Quand les blagues blessent

Quand nous étions en quatrième au collège d’Aunay sur Odon, une élève avait été victime de racisme. Nous sommes retournés voir deux classes de troisième pour discuter du racisme ordinaire. Nous avons demandé si des cas de racisme avaient déjà eu lieu dans leur classe et/ou dans cet établissement. Ils nous ont répondu qu’ils se faisaient des blagues mutuellement sur leurs origines. Ils les prennent assez bien, mais il y a une limite: quand ça va trop loin et que c’est trop souvent. Un garçon nous affirme :  « Entre amis, on fait des blagues, c’est-à-dire qu’on fait des blagues entre nous. La personne va faire des blagues racistes sur nous et nous on va faire des blagues racistes sur cette même personne qui a une origine différente. Donc on se fait des blagues mutuellement, mais il y a une limite.» Ensuite, nous leur avons posé la question: « même si on connaît la personne, que c’est une amie, est-ce que c’est toujours drôle ? Est-ce que ça fait toujours rire ? ». Ils nous ont dit que cela dépendait, qu’il ne faut pas trop en dire, que ça peut toucher la personne, que ça peut la blesser et qu’il faut faire attention à ce que l’on dit. Le racisme à l’école peut très vite devenir du harcèlement. Souvent, durant les interventions de ce genre, les élèves n’osent pas répondre et en parler.

Lola, Lilou, Laure, Audrey