Michelle Lambert aide les plus démunis

Après avoir été enseignante, Michelle Lambert est maire adjointe aux affaires sociales de Mortagne au Perche depuis les dernières élections, en mars 2020. Elle fait partie du CCAS, le centre communal d’actions sociales.

Qu’est ce que vous faîtes pour aider les gens dans le besoin à Mortagne?

Nous aidons les personnes isolées, qui n’ont pas de familles, pas de proches, qui sont en demande de logements… Je travaille avec plusieurs associations comme la Banque alimentaire, les Restos du cœur, le Secours catholique, la Croix rouge… qui viennent en aide à ces gens. J’oriente ces personnes vers ces associations.

Je m’occupe aussi des logements. Je participe aux commissions d’attribution des logements des bailleurs sociaux. Des personnes font une demande de logement, et chaque commission va étudier les demandes. On regarde les revenus, la composition familiale. On voit quels logements on attribue en fonction des demandes et en fonction du nombre de demandes pour un même logement. Parce qu’il y a cinq demandes pour un logement disponible. C’est compliqué pour établir un ordre de priorité.

Y-a-t-il beaucoup de familles qui nécessitent votre aide, à Mortagne?

Il y a beaucoup de personne qui ont des besoins alimentaires. C’est parfois lié en partie à la crise de la Covid. Mais il y a aussi beaucoup de mamans seules, qui n’ont pas d’emplois. Elles vivent du RSA ou d’aide sociales venant du département, d’allocations familiales. Elles ont du mal à subvenir à leurs besoin. Les aides au logement, par exemple, ne couvrent pas totalement les loyers. Les fins de mois sont très dures. Il faut aussi que les personnes fassent la démarche de venir demander de l’aide. Ce n’est pas toujours le cas. Nous travaillons avec les assistantes sociales qui aident les familles qui sont en difficultés. C’est la première chose que l’on demande aux familles : avez-vous un suivi avec une assistante sociale ? Car je ne peux pas suivre personnellement chaque famille. C’est frustrant de ne pas pouvoir aider toutes les personnes vulnérables.

Une interview réalisée par Inès, Anaëlle, Ahmed et Blandine