En 2016, Pauline Nkundwanabake, d’origine franco-burundaise, a emménagé à Alençon. A 35 ans, elle a fait de la dentelle son métier et de la boxe son sport.
Timide, Pauline a plus peur de venir nous rencontrer que de monter sur un ring. Après une rupture amoureuse, elle découvre la boxe anglaise grâce au dispositif « Choisis ton sport » proposé par la ville d’Alençon. Après un mois d’essai, « je l’ai adopté dans mon quotidien », confie Pauline.
Son premier combat
« Ce qui me fait très peur, c’est de combattre en public », révèle Pauline qui aime bien se donner des challenges. Pour promouvoir le club, elle a distribué des flyers et a fait une démonstration de boxe dans le centre-ville d’Alençon. « Le fait de combattre devant des personnes m’a permis de comprendre qu’en fait, on est dans sa bulle. On reste concentré et on ne voit pas du tout les personnes autour de soi », déclare Pauline rassurée. A l’heure ou nous écrivons, son premier combat est programmé pour samedi 27 avril à la Halle au Blé d’Alençon. Elle doit prendre 9 kilos pour avoir le même poids que son adversaire. A 15 jours du combat, cela va être compliqué…, nous confie-t-elle.
Aujourd’hui, cela fait un an et demi qu’elle pratique de la boxe. Elle s’entraîne quand fois par semaine au Comité Départemental de Boxe Anglaise. Pourtant, ça n’a pas toujours été son sport. « Quand j’étais petite, je préférais l’équitation, je faisais beaucoup de cheval. J’étais très loin de la boxe et de la dentelle », raconte-t-elle. Le sport, c’est « comme se laver les dents, c’est une hygiène de vie », dit-elle.
Boxe et dentelle, deux activités complémentaires
Pauline est dentellière au conservatoire de la dentelle d’Alençon. « La dentelle demande beaucoup de concentration et de calme. Il faut 4 heures pour réaliser 1 cm² de dentelle », nous explique-t-elle. Donc après sa journée de travail, « j’ai envie de me lâcher et de me défouler », raconte-t-elle.
La persévérance et le calme sont deux points communs entre la boxe et la dentelle. Dans la boxe, « il y a du respect, il y a des règles, ce qui fait qu’on peut contrôler la violence et le calme. Il ne faut jamais donner un coup de poing sans gants, ça fait mal », nous conseille Pauline.
Pauline nous invite également à ne jamais avoir de regrets, et nous lancer dans des projets qu’on soit une fille ou un garçon, même si nos parents ne sont pas d’accord. « On peut tout faire. Il faut suivre ce qu’on a envie de réaliser», témoigne Pauline devant la classe.
« Si on ne croit pas en soi, il faut croire en la vie » finit-elle.
Un article écrit par Ryan, Inayah et Ouday
Ryan, Inayah et Ouday