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L’Avar, un soutien important pour les réfugiés

L’Association viroise d’aide aux réfugiés (Avar) propose des cours de français gratuits pour aider les réfugiés à s’intégrer. Françoise et Sylvie sont toutes les deux bénévoles de l’association.

Quels sont les objectifs de l’association?

L’association a été créée en 1982. Au début, l’objectif de l’Avar était d’accueillir les réfugiés, de les aider dans leurs démarches pour avoir leurs papiers, et leur donner des cours de français. Mais depuis plusieurs années, un Cada (Centre d’accueil pour demandeurs d’asile) s’est installé à Vire. Nous travaillons avec le Cada, et c’est cette structure qui les aide dans leurs démarches. Là-bas, ils rencontrent des assistantes sociales, sont soutenus pour leurs papiers…  Notre rôle, désormais, c’est de faire des cours de français, puis essayer de les intégrer, de rencontrer leurs familles. Au fur et à mesure des cours, de l’entraide se crée entre réfugiés… Ces cours de français sont aussi des moments de partage. Quand un jeune obtient des papiers, ils fêtent ça ensemble. Quand il y en a un qui doit partir, tout le monde pleure. L’association aide aussi parfois financièrement, pour un rendez-vous chez le dentiste, une partie d’une licence de sport… 

Comment est ce que vous arrivez à gérer tout ça?

C’est une association donc on se réunit pour parler des projets futurs. Dans le bureau de l’Avar, nous avons deux personnes qui sont responsables des cours. Ce sont elles qui reçoivent les mails du Cada avec les noms des familles qui arrivent, en disant qu’elles ont besoin d’aide… Nous voyons ensuite avec les bénévoles si elles peuvent prendre plus de personnes, s’il y en a qui sont libres pour aller dans les familles. 

Est-ce qu’il y a un situation qui vous a le plus touchées?

Les histoires nous touchent toutes, surtout quand on rencontre des familles. Nous sommes touchées par les personnes qui sont déboutées, quand on leur refuse leurs papiers. Elles reçoivent un papier en leur disant de quitter le territoire et à ce moment là, elles se retrouvent à la rue.

Comment vous est venue l’ envie de vous engager dans cette association?

Sylvie: J’ai été contactée pour faire des cours de français. Je venais d’être en retraite. Je voulais restée active, donc j’ai proposé mes services, je parle trois langues donc ça m’a aidé, car souvent les réfugiés maîtrisent l’anglais. L’année dernière, j’ai dû parler l’espagnol pour une famille colombienne. Malheureusement, elle a dû partir au bout d’un an et demi… On s’attache à ces personnes. Souvent elles sont très reconnaissantes, très bien élevées et très sympas avec nous car elles voient que nous cherchons à les aider. Nous ne devrions rien attendre en retour mais on ne fait que de s’attacher.

Françoise- J’ai commencé ma retraite. Avant j’étais professeure des écoles en primaire. J’ai entendu parler de l’Avar donc j’ai appelé pour offrir mes services.

Comment obtenez-vous de l’argent pour votre association?

On a une adhésion des membres et des sympathisants qui donnent des dons. On est aussi aidé par la mairie de Vire, grâce à une subvention.

Est ce que vous recherchez des bénévoles ?

Oui, nous cherchons toujours des bénévoles. Car de nouvelles familles réfugiées arrivent… Nous essayons de proposer à ces migrants plusieurs cours par semaine. En tant que bénévole, on ne peut pas être tous les jours disponibles.

« Les réfugies ne sont pas victimes de racistes ou très peu »

Ahmad et Salih sont des réfugiés qui prennent des cours de français dans cette association dont voici leurs témoignages

Ahmad : « J’ai quitté l’Afghanistan en 2021. J’ai parcouru de nombreux pays pendant 1 an pour aller jusqu’en France. Je suis très content d’être en France car Liberté, Égalité, Fraternité. Je trouve que le Français est très difficile mais pas impossible. J’ai subi un peu de racisme mais pas beaucoup, à la salle de sport on ne me dit pas bonjour… Mais je me suis quand même fait des amis. Je ne peux pas travailler tant que je n’ai pas mes papiers. »

Salih: « J’ai quitté la Turquie avec ma femme et mes enfants. Je suis arrivé en France en 1 semaine. Mes enfants ont directement été inscrits à l’école. Ils ont été très bien accueillis. On a accès aux aides et aux soins médicaux. »

Françoise : « A Vire, il n’y a pas d’agressivité, les réfugies ne sont pas victimes de racistes ou très peu. Les Habitants de Vire sont très accueillants et très polies. »

Louisa, Klara, Maelys, Mahilie, Sarah et Lily