A l’école, l’âge a-t-il une influence sur le racisme? Pour répondre à cette question, nous avons interrogé la directrice d’une école, la CPE du collège Émile Maupas et la proviseure du lycée Marie Curie de Vire.
Que ce soit à l’école, au collège ou au lycée il y a du racisme, c’est un état d’esprit général, constaté par nos différentes interlocutrices. Le racisme concerne donc tous les âges, toutes les origines et toutes les catégories sociales. « La plupart des élèves, à mon avis, sont confrontés un moment ou un autre à des situations de racisme, quelle que soit leur origine d’ailleurs », affirme Madame Martineau, proviseure du lycée Marie Curie. Quel que soit l’âge de l’enfant la sanction est la même : convocation à la direction, intervention en classe, rappel à la loi. Cependant, en fonction de la maturité de l’enfant, la réaction ne sera pas la même.
Aux yeux de la personne qui le fait, ce sera toujours de la rigolade. « Des élèves ont appelé un élève noir « Mamadou » », nous informe une professeure de l’école Castel. En effet, à l’école, le racisme se traduit majoritairement par des moqueries et des surnoms. Au collège, le racisme est présent surtout avec des clichés et des préjugés qui sont souvent un mimétisme des parents ou de la société en général. Madame Duine, CPE au collège Émile Maupas, précise : « C’est le collège : il faut rentrer dans une case sinon ça ne va pas. ».
L’apprentissage du vivre ensemble.
La question du vivre ensemble est une priorité dans les établissements scolaires. « C’est une tolérance dans la société en général. C’est aussi apprendre à vivre ensemble », dit Madame Duine. « Quand on est habitué à vivre ensemble, entre élèves qui viennent de plein d’origines, on ne fait plus attention à la couleur de peau, à l’origine… », explique madame Martineau au cours d’une autre interview. Les établissements scolaires organisent des interventions en classe. Le collège Émile Maupas prépare également des interventions avec la fusion des futurs élèves venant du Val de Vire : (entre eux et le collège Val de Vire). Par exemple, « cela va passer par des journées d’intégration et sur des temps de vie de classe » indique Madame Duine. Le collège Émile Maupas met également en place des temps de vie de classe pour que les élèves ayant subi du racisme, plus particulièrement les élèves allophones, puissent raconter leur histoire, ce qui faciliterait leur intégration. « C’est en apprenant à se connaître qu’on arrive à découvrir les richesses de chacun et à être plus tolérant », explique Madame Duine.
Annaëlle, Louane, Ronda