Didier, 59 ans : « J’ai repris confiance en moi. »

Didier, 59 ans, est un ancien plombier chauffagiste. Il a rejoint le projet Territoire zéro chômeur expérimenté à Colombelles, dans la banlieue de Caen (lire notre article). Il travaille désormais dans l’équipe travaux, à la confection d’objets en bois de palettes recyclées. Benjamin l’a rencontré dans le cadre d’un atelier de journalisme.

Quel a été votre parcours? Comment en êtes vous arrivé là?

J’étais plombier chauffagiste à mon compte pendant 6 ans puis je me suis retrouvé sans activité.

Que faites vous au sein de l’entreprise?

Nous récupérons des palettes dans le but de les recycler, je leur donne une nouvelle forme comme par exemple de petits chariots, supports de guitare, des bacs à fleurs etc… Au fil du temps, j’innove afin d’aller toujours plus loin, d’avoir toujours plus à proposer.

Pourquoi avoir choisi cette activité?

Je l’ai choisie pour l’aspect noble du bois. J’avais envie de lui donner une nouvelle forme, de redéfinir sa fonction. Le bois offre de nombreuses possibilités même ceux déjà façonnés et qui ne servent plus. Mon activité est intéressante car cela permet de préserver l’environnement.

Depuis combien de temps faites-vous partie du projet Territoires zéro chômeurs de longue durée? Comment avez vous connu le projet?

Depuis le commencement! Le maire de Colombelles m’en a fait part, m’a proposé de m’y inscrire et l’ai accepté. J’ai ainsi pu participer au projet de construction, mettre en place Atipic.

Avez vous des points positifs/négatifs sur le projet Atipic et votre activité?

Concernant l’activité, la coopération est un bon point et faire connaissance des autres collègues aussi. Cela nous permet de monter en compétences, de pouvoir permuter sur un futur projet dans le cas de jeunes, et ce grâce aux compétences acquises, suivre une formation et par la suite une potentielle embauche. Cela se passe globalement très bien.

Qu’est-ce que ça a changé dans votre quotidien ?

Cela m’a permis de m’occuper dans mes journées, je me sens utile. J’ai repris confiance en moi. Avoir un salaire, le SMIC, est une bonne aide.

Propos recueillis par Benjamin

Benjamin

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