Alors que les dirigeants du monde se sont rencontrés pour discuter de l’avenir du climat de la planète, lors de la 28e COP à Dubaï en décembre, quelles sont les questions clés, les attentes mondiales et les défis auxquels est confrontée la communauté internationale ?
La course contre le temps
La COP28 se tient dans des circonstances de plus en plus urgentes. Les signes du changement climatique, tels que les vagues de chaleur extrêmes, les incendies de forêt dévastateurs et les événements météorologiques extrêmes, ne font que souligner l’urgence d’agir.
L’objectif de limiter le réchauffement climatique à 1,5 ° apparaît de plus en plus difficile à atteindre et la pression monte sur les négociateurs.
Le Secrétaire général des Nations Unis s’est récemment rendu dans les deux « points chauds » du réchauffement climatique, le Népal et l’Antarctique, où il a pu assister à la fonte record de la banquise et s’est dit « choqué par la vitesse du recul des glaciers ».
Les attentes vis-à-vis des engagements des nations
Le principal espoir de la COP28 réside dans les engagements concrets que prendront les pays pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. Les participants attendent avec impatience des plans d’action ambitieux et concrets, soutenus par des politiques nationales et des investissements dans les énergies propres et durables.
Les pays développés en particulier sont sous pression pour honorer leurs obligations financières envers les pays en développement. Selon un représentant de l’ONU, « la communauté mondiale espère des engagements audacieux et concrets lors de la COP28. Il est temps que chaque nation transforme ses paroles en actions pour lutter contre le changement climatique. »
L’importance de l’adaptation et de la résilience
Outre les réductions d’émissions, la COP28 devrait accorder une attention particulière à l’adaptation et à la résilience aux impacts inévitables du changement climatique. Les pays vulnérables et les communautés marginalisées ont besoin d’un soutien accru pour faire face aux impacts extrêmes du changement climatique tels que les inondations, les tempêtes et l’élévation du niveau de la mer. L’importance de l’adaptation et de la résilience est soulignée par un représentant de l’ONU : « La COP28 doit accorder une attention particulière aux communautés les plus vulnérables. Nous devons garantir que personne ne soit laissé pour compte dans notre quête pour un avenir résilient. »
Les défis politiques et diplomatiques
Les aspects politiques et diplomatiques de la COP28 ne peuvent être sous-estimés. Les négociations sur le changement climatique sont souvent complexes, avec des désaccords entre les pays sur des questions clés telles que le financement climatique, la responsabilité historique et la mise en œuvre des accords antérieurs.
Pour surmonter ces obstacles, il faut un engagement politique fort et une volonté de coopérer au niveau international. Surmonter les défis politiques et diplomatiques exigera une collaboration internationale. Comme l’a noté un représentant de l’ONU, « la diplomatie climatique est complexe, mais essentielle. La COP28 est une opportunité cruciale pour les nations du monde de surmonter leurs divergences et de faire front commun pour notre planète. »
L’importance de l’innovation technologique
L’innovation joue un rôle central dans la transition vers une économie bas carbone. La COP28 devrait favoriser l’échange de bonnes pratiques et de technologies durables entre les pays, ainsi que promouvoir la recherche et le développement pour accélérer le déploiement de solutions innovantes dans divers secteurs tels que l’énergie, les transports et l’industrie. Un représentant de l’ONU souligne l’importance de l’innovation technologique : « Nous ne pouvons pas sous-estimer le rôle de l’innovation dans la transition vers une économie durable. La COP28 devrait être le catalyseur de nouvelles avancées technologiques pour lutter contre le changement climatique. »
L’engagement du secteur privé et de la société civile
L’implication du secteur privé et de la société civile est essentielle au succès de la COP28. Les entreprises et les organisations non gouvernementales peuvent jouer un rôle important en promouvant des pratiques durables, en investissant dans des projets à faibles émissions de carbone et en plaidant en faveur de politiques climatiques ambitieuses. Des partenariats solides entre les acteurs publics et privés sont essentiels.
La nécessité de consolider les avancées antérieures
La COP28 devra également consolider les progrès des conférences précédentes, en particulier l’Accord de Paris et les engagements déterminés au niveau national. Il est essentiel d’instaurer la confiance entre les pays et de garantir que les engagements antérieurs se traduisent en actions concrètes et mesurables. Le Secrétaire exécutif de la CCNUCC (ONU Climat) a déclaré : « J’engage la CCNUCC à suivre toutes les annonces faites et les initiatives lancées. Ainsi, longtemps après la disparition des caméras, nous pouvons garantir que nos promesses continuent de servir la planète », soulignant l’importance qu’il accorde par rapport au respect des promesses sur l’engagement écologique.
Un appel à une action concertée
En résumé, la COP28 offre une occasion cruciale à la communauté internationale d’adopter des mesures audacieuses face à la crise climatique. Bien que les défis soient nombreux, les attentes et les aspirations sont également élevées. Il est impératif que les pays du monde entier s’engagent fermement en faveur de la coopération, de l’innovation et d’une action immédiate pour assurer un avenir durable. Cependant, l’absence des États-Unis et de la Chine à cette conférence est une source de préoccupation. La COP28 transcende le cadre d’une simple conférence : c’est un appel pressant à une action concertée visant à protéger notre planète pour les générations futures.
Pour aller plus loin : https://www.un.org/fr/climatechange/cop28
Margaux Kergus