Consommer moins, par de petits gestes permet d’augmenter votre cagnotte, jusqu’à 15% d’économie de la facture d’électricité.
L’Académie des technologies a publié, en mars 2021, que la consommation électrique devrait monter jusqu’à une fourchette comprise entre 730 et plus de 840 TWh en 2050. Il s’agit de simples réflexes comme celui d’éteindre les veilles, pouvant faire épargner jusqu’à 15% de la facture d’électricité, soit plus de 100 euros par an.
Economiser, c’est aussi agir sur l’environnement. Le gestionnaire du réseau de transport d’électricité français, RTE avec Futurs énergétiques 2050, propose trois trajectoires de consommation « adossées à chacun des scénarios de mix électriques ». Le scénario « sobriété » envisage des « évolutions, qui reposent sur des changements importants des modes de vie, à contre-courant des tendances actuelles ».
Les raisons d’une consommation moindre
Réduire notre consommation permet d’être moins dépendant des importations étrangères, pour les ressources énergétiques. C’est le cas du gaz en France qui provient de Russie, mais depuis le 24 février 2022, la Russie est en guerre avec l’Ukraine et fournit moins de gaz aux pays européens. La réduction d’électricité, renforcerait la sécurité énergétique du pays et limiterait les fluctuations des prix de l’énergie, sur le marché international. En France, les centrales nucléaires sont coûteuses, à la fois car il faut financer la construction, mais aussi pour payer la main d’œuvre. Le scénario sobriété alors, permettrait de construire moins. De plus, le nucléaire peut entraîner des conséquences sur l’environnement : le nucléaire consomme de grandes quantités d’eau et il produit des déchets radioactifs.
En consommant moins, on produit moins
Pour cela, même des petits gestes suffisent : débrancher ses appareils ; réguler son chauffage ; mettre un couvercle sur de l’eau qui bout. Par conséquent, on réduit la pollution globale et on lutte contre le réchauffement climatique, pouvant être liées à la surconsommation.
Bien choisir avant d’acheter
Il est possible d’économiser en s’attardant sur les étiquettes énergies. Il s’agit de fiches synthétiques résumant les caractéristiques des appareils neufs. Ces fiches, concernent les produits ayant une incidence sur la consommation d’énergie annuelle en kilowattheure (KWh). L’échelle de notation s’étend de G à A, sur cinq groupes d’appareils. Depuis le 1er mars 2021, une nouvelle étiquette remplace l’ancienne. Les technologies ayant grandement évolué, les anciennes étiquettes sont alors devenues obsolètes.
Il faut éviter le « suréquipement », c’est-à-dire posséder des appareils qui excèdent nos besoins. Si l’on est seul chez soi, il serait mieux d’opter pour un petit lave-vaisselle ou de se passer d’un sèche-linge pour faire sécher ses vêtements à l’air libre, si l’on a l’espace. Il est nécessaire de questionner nos envies et il vaut mieux s’équiper de biens durables. Selon le site de l’ADEME, en moyenne, un ménage possède 99 appareils électriques et électroniques, alors qu’il pense en avoir 34.
« Le premier geste : la réparation »
Interview de Laurent Cheron, maître artisans et réparateur dans l’entreprise CHERON Fils, à Caen.
Comment peut-on savoir lorsqu’il faut privilégier la réparation ou un nouvel achat ?
L’utilisateur ne sait pas. A moins que son appareil soit très ancien ou qu’il soit en mauvais état. Dans tous les cas, il vaut mieux avoir le premier geste qu’est la réparation. Il faut se demander : si le produit est réparable, s’il y a de la documentation technique, s’il y a des pièces détachées ; un professionnel de la réparation pourra dire si l’appareil peut être réparé de façon simple, par un diagnostic.
Comment expliquer que certains appareils consomment plus d’électricité ?
Tout d’abord, cela dépend de l’âge de l’appareil, mais suivant les typologies d’appareil ça dépend de sa fonction. Il existe des appareils comme le frigo qui chauffe et refroidit constamment. Les sèche-linges eux pour chauffer sont énergivores. Après il y a eu des efforts de fait sur les produits et ils sont plus économes qu’il y a un an.
Où trouver des appareils économes ?
En cherchant ou en allant chez un spécialiste, qui va vous conseiller sur le produit dont vous avez besoin et selon l’usage que vous en avez, tout en vous expliquant les différences de consommations qu’il y a entre les produits. Par exemple, vous pouvez utiliser pour un sèche-linge, avec une pompe à chaleur ou une technologie à condensation, la consommation de 50%. Le consommateur, s’il cherche il trouvera, mais ce n’est pas toujours évident.
Quels sont les bons réflexes à avoir pour augmenter la durée de vie d’un appareil et l’optimiser ?
Il faut l’entretenir. Vous le lavez régulièrement, cafetière, lave-linge. Il faut aussi faire attention à l’usage : ne pas mettre trop de produit de lavage, faire des programmes à des températures différentes, afin qu’un lave-linge s’encrasse moins ou que votre lave-vaisselle s’engraisse moins. Suivant l’appareil, la typologie d’entretien n’est pas la même ; c’est la moitié de nos pannes lors des interventions, des défauts d’entretiens.
Les appareils les plus énergivores dans les foyers
Une étude commandée par la filière DEEE (Déchets d’Equipements Electriques et Electroniques), révèle que chaque foyer français possède 450 kg d’équipements électriques, soit 200 kg par habitant. On peut alors se demander : parmi tous ces équipements, lesquels sont les plus énergivores ?
Classement de l’ADEME des appareils électroménager, selon leur consommation en Kilowattheure :
Congélateur : 300kWh/an
Sèche-linge : 300 kWh/an
Lave-vaisselle : 190 kWh/an
Téléviseur : 190 kWh/an
Réfrigérateur : 170 kWh/an
Plaques de cuisson vitrocéramique : 160 kWh/an
Four : 150 kWh/an
Lave-linge : 100 kWh/an
Micro-ondes : 40 kWh/an.
Articles réalisés par Noah Vautier