Benjamin Aimé, tuteur d'opportunités, pour faire bouger la jeunesse

Benjamin Aimé travaille à la Maison des jeunes et de la culture (MJC) de l’Aigle. Animateur jeunesse, il utilise la radio comme un outils pour intéresser les jeunes et les faire venir dans les associations. « Beaucoup de jeunes n’osent pas réaliser leurs envies et leurs rêves. »

Qu’est-ce qui vous a donné envie d’être animateur pour jeunes ?

Je suis tuteur d’opportunités. Si on a des envies, on peut s’appuyer sur moi pour créer et monter un projet. En tant-qu’animateur jeunesse, ce n’est pas facile d’attirer les jeunes. Je me suis dit qu’il fallait de nouveaux outils pour intéresser les jeunes et les faire venir vers les associations. Je suis arrivé à la MJC de l’Aigle, où il y avait une radio. C’est un outil très attractif pour discuter et dialoguer, pour responsabiliser et aller vers les autres et ne pas être juste dans la consommation.

Pourquoi avez-vous choisi de travailler dans une radio locale ?

Je suis arrivé en 2018, la radio avait trois ans. Ce qui est super quand un projet est nouveau, c’est qu’on peut le façonner, on peut le construire et c’est chouette par rapport à une grosse radio qui est déjà très initialisée. Avec une petite radio comme Kolectiv’, on a son mot à dire. Par exemple, pourquoi on ne travaille pas un peu sur tel sujet ? Cette radio là a un pouvoir : elle est jeune et elle a un nom qui est particulier. «Kolectiv’» avec un K. L’histoire du K de «Kolectiv’», c’est parce que c’est une radio locale mais aussi internationale. Elle a été fondée avec une volontaire européenne qui était russe. C’est un peu sa signature à elle. Chaque année, on reçoit des volontaires européens à la MJC de l’Aigle. Il y a donc un ton international, une ouverture des auditeurs au reste du monde. C’est une des premières radios d’animation jeunesse, et cela me donne très envie de m’y investir.

Qu’est-ce qui vous donne envie de continuer votre métier ?

Je travaille sur de nouveaux objectifs, et j’ai le sentiment, plus que jamais, d’être nécessaire pour les développer. La période Covid a été un peu compliquée, elle l’est encore. Quand on regarde ce qui se dit dans les médias, on dit que les gens ne communiquent plus entre eux. J’ai envie de rassembler des personnes, au moins pour qu’elles se rencontrent. Je ne cherche pas à ce que les gens soient forcément d’accord ensemble. Je veux juste qu’ils apprennent à s’écouter et à échanger. J’aime organiser des fêtes qui nous rassemblent. J’aime aider des jeunes à construire ensemble des choses, qu’ils en soient fiers et qu’ils se sentent capables. Beaucoup de jeunes n’osent pas réaliser leurs envies et leurs rêves. Ils le disent timidement et ne s’y mettent pas complètement. Ils peuvent pourtant s’appuyer sur des structures comme les MJC !

Romain, Paul, Marielle et Léonie

Les résidences

De quelques jours à plusieurs semaines, les journalistes et photographes de Grand-Format s’immergent dans un établissement scolaire, une médiathèque, une ville... pour y mener des ateliers d’éducation aux médias et un travail journalistique. Avec des jeunes et des moins jeunes, nous construisons ensemble ces éditions spéciales de Grand-Format issues de ces résidences.