La biodiversité commence par nos jardins

Il est possible d’agir pour le climat grâce à nos jardins : la biodiversité a un impact.

Que ce soit notre jardin ou le parc d’à côté, nous sommes entourés d’écosystèmes et d’une biodiversité. Une biodiversité non négligeable pour le climat. Selon la Fondation pour la Recherche sur la Biodiversité (FRB), la biodiversité et les écosystèmes agissent sur le climat en participant à un échange d’énergie, d’eau et de matière entre la biosphère et l’atmosphère. Cela, avec des processus comme la photosynthèse et l’évaporation des végétaux.

Comment agir ?

Des actions mises en place par des collectivités, des municipalités comme la plantation d’arbres pour créer de l’ombre. Mais, il est possible de faire certaines actions à l’échelle de votre jardin. Concrètement, planter des arbres et des plantes locales. En plus d’entretenir un lien physique avec nos jardins, cela impacte positivement le climat. Nous favorisons le processus de photosynthèse en plantant un végétal. Et nous favorisons aussi le processus d’évapotranspiration. Avoir une végétation plus importante permettra aussi à la faune de se développer comme ça sera le cas avec des abeilles. Hors des aspects pratiques, il y a en a aussi de l’ordre du plaisir. Avoir un espace vert où il sera agréable de profiter du moment, en marchant ou en jouant par exemple. Cela entre une faune locale, des plantes colorées voire l’ombre d’un arbre. Pour les enfants ou pour nous-mêmes, une sensibilisation aux changements climatiques naîtra ou se développera.

L’exemple d’une action

Faisons un zoom sur une bonne pratique à avoir dans nos jardins pour protéger la flore. Celle-ci consiste à planter des plantes indigènes et d’origine locale idéalement. Une plante indigène, originaire du territoire considéré, est présente naturellement donc adaptée à l’environnement. Cela facilite son entretien. De plus, cela favorise l’épanouissement des autres espèces, incluant la faune et la flore. Les plantes exotiques sont donc à éviter car elles peuvent être invasives. Comme plante indigène en Normandie, nous avons l’aubépine qui est un arbuste épineux idéal pour les haies.

« 10 façons d’assassiner notre planète »

Dans cette anthologie éditée par Flammarion jeunesse en 2019, dix thèmes, dont la faune et la flore, sont abordés par dix auteurs comme Philip K.Dick ou Pierre Bordage. Ses 10 thèmes sont dix manières dont l’homme a impacté, de manière négative et irrémédiable, la planète.

L’établissement d’un ABC, l’exemple d’Argentan

Il est aussi possible d’agir avec la municipalité, notamment avec des projets collaboratifs comme l’établissement d’un Atlas de la Biodiversité communale (ABC). Celui établi à Argentan avait pour thème les continuités écologiques et du bocage. Le but étant d’identifier ces continuités et les espèces qui les caractérisent. Le projet a permis de sensibiliser et d’impliquer les habitants dans plusieurs inventaires et programmes de sciences. Coordonné par le CPIE des Collines Normandes, l’ABC se concentre sur la prospection sur les taxons suivants : oiseaux, mammifères, amphibiens et faune piscicoles. Le recensement du vivant s’est fait par l’observation, dans les espaces naturels en ville comme vos jardins de la faune et la flore.

La loutre d’Europe

Un exemple d’espèce protégé à Argentan est la loutre d’Europe. D’après la description de la société française pour l’étude et la protection des mammifères, celle-ci appartient à la sous-famille des lutrines. La Lutra lutra mesure entre 100 et 130 cm pour un poids moyen compris entre 6 à 11kg. Et son pelage est marron foncé. Même s’il est difficile de l’observer, nous pouvons identifier sa présence avec des empreintes de pas et d’étreintes (c’est le nom donné à leurs crottes) autour de tous les types de cours d’eaux (lacs, étangs, marais, etc), mais aussi en montagne. C’est un carnivore semi-aquatique individualiste et territorial car celui-ci marque son domaine vital avec le dépôt de ses étreintes.

Articles réalisés par Ludovic Boutonnet