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Au contact des élèves allophones, Claire Banning aide à une meilleure intégration

Depuis trois ans, Claire Banning, professeure de français dans différents collèges de Vire, enseigne le français aux élèves allophones afin de les aider à maîtriser le français. Malgré son aide précieuse, ses élèves d’origines étrangères sont parfois confrontés à du racisme.

Dans la classe de Claire Banning, au collège du Val de Vire, aujourd’hui, ce sont les adjectifs qui sont au programme. Une petite dizaine d’élèves sont présents. Leur point commun : le français n’est pas leur langue d’origine. Ils sont « allophones ». Et Claire Banning est là pour leur apprendre le français.

Claire Banning est une femme dévouée qui, suite à l’arrivée de mineurs isolés, s’est engagée à les aider sur son temps libre. Par la suite, on lui propose d’être professeure pour les personnes allophones. Elle a donc du s’adapter et découvrir une nouvelle méthode d’apprentissage pour enseigner les langues étrangères. Pour faciliter la compréhension de ses élèves, elle utilise des supports visuels colorés.

Mais l’implication de la professeure dépasse son travail. Un de ses élèves ainsi que sa famille étaient menacés d’expulsion. Alors Claire Banning et d’autres personnes, révoltées par la situation, ont décidé d’agir. Grâce à eux, cette famille arménienne a pu rester en France. « Depuis qu’il y a eu ce mouvement de solidarité, un nouveau collectif a été créé à Vire, le collectif SAM », explique-t-elle.

Malgré l’implication de Claire Banning pour l’intégration de ses élèves, certains sont victimes de racisme. Une élève nous fait part de son vécu. « Je me souviens quand j’étais avec maman au Leclerc, une femme nous a dit : pourquoi êtes-vous en France et quelle est votre nationalité ? », exprime-t-elle. Et parfois le regard des personnes est assez explicite pour exprimer leurs remarques désobligeantes.


Un dispositif de l’éducation nationale

Secrétaire de l’Inspection de l’éducation nationale et de la Direction de l’organisation scolaire, Maud Marie coordonne l’intégration des élèves allophones (personnes dont la langue maternelle est une langue étrangère) dans les établissements scolaires normands.



« Nous recevons les élèves allophones d’abord en centre d’information et d’orientation et nous réalisons un bilan par le CASNAV (centre de ressources pour les personnels, les écoles et les établissements capables d’apporter leur appui technique, méthodologique et pédagogique). Nous faisons des tests de positionnement pour connaître le niveau de maîtrise de la langue des jeunes. On a des structures qui permettent aux jeunes d’être accueillis au sein de nos collèges et de nos lycées. En premier lieu, on va leur donner un renforcement en langue et des habitudes scolaires. »

Propos recueillis par Lean, Clément, Lucas et Louis.

Lise, Jade, Léonie, Sabrina