En Normandie, ces festivals qui s'engagent vraiment pour la planète

Publié le 30 mai 2023

Parce que rassembler des milliers de festivaliers sur un seul lieu peut provoquer d’énormes émissions de CO2 et de déchets, le média national Vert, spécialisé dans l’écologie, a établi une carte des festivals de l’été indépendants et engagés pour l’écologie.

En Normandie, on y trouve les festivals :

Chauffer dans la Noirceur, à Montmartin-sur-Mer (Manche), du 13 au 16 juillet ;

Pluies de juillet, au Tanu (Manche), du 7 au 9 juillet ;

les Grandes Marées, à Jullouville (Manche), du 22 au 30 juillet ;

Green River Valley, à Vains (Manche), les 7 et 8 juillet ;

Pete The Monkey, à Saint-Aubin-sur-Mer (Seine-Maritime), les 13, 14, 15 juillet.

Art Sonic, à Briouze (Orne), les 21 et 22 juillet.

Pour répertorier ces événements, Vert a choisi deux critères. L’indépendance d’abord : ces festivals sont portés par des acteurs associatifs et à but non lucratif, et non par des grands groupes. L’engagement écologique, ensuite, « qui va au-delà de la mise en place de poubelles de tri et de gobelets réutilisables ». Les festivals sélectionnés tentent ainsi de réduire leur impact environnemental et de sensibiliser ou mobiliser leur public sur ces enjeux. « Cela peut passer par un village des associations, des ateliers en lien avec la transition écologique, des conférences avec des acteurs engagés dans le secteur, des défis liés aux mobilités douces, etc. »

Empreinte écologique

A Montmartin-sur-Mer (50), Chauffer dans la noirceur met en place des toilettes sèches, une consommation énergétique limitée et alimentée par des panneaux solaires, une épicerie de produits locaux, bios et équitables, des meubles en palettes. Au Tanu (50), les Pluies de juillet se veulent le rendez-vous de la transition écologique en Normandie, en organisant 15 conférences et des ateliers sur l’écologie, la nature, l’alimentation, l’engagement, etc. A Jullouville (50), la scénographie des Grandes marées est issue de matériaux de récupération, une brigade verte sillonne le festival pour sensibiliser à la transition écologique, et les organisateurs mettent en avant le choix d’une dimension restreinte de leur festival, « afin de tendre vers une empreinte écologique neutre ».

On retrouve cette notion d’empreinte carbone au Green River Valley de Vains (50), qui calcule précisément ses émissions de CO2 en fonction de chaque activité ; et au Pete The Monkey de Saint-Aubin-sur-Mer (76), qui tente de favoriser les déplacements à vélo pour se rendre sur le lieu du festival, en organisant un rallye vélo depuis Paris et Rouen. Les déplacements représentent en effet une grande partie de l’empreinte carbone de ces festivals.

A Briouze, dans l’Orne, le festival Art Sonic met en place plusieurs initiatives pour réduire l’impact de ces déplacements. « Nous avons rejoint cette année le projet Festivals en Mouvement afin de participer à une enquête nationale, régionalisée et individualisée, qui donnera lieu à des expérimentations des modes de transports des festivaliers, dans le but de diminuer cet impact environnemental néfaste », explique Maude Bourgalet. Art Sonic a par ailleurs décidé d’arrêter de faire croître sa jauge, supprime cette année les gobelets à l’effigie de l’édition, se fournit en aliments en circuit court avec « en agriculture biologique quand cela est possible ».

La carte créée par le média Vert n’est pas exhaustive. Si un festival écolo et indépendant n’est pas répertorié, écrivez à l’adresse contact[at]vert.eco.

[Article modifié le 5 juin 2023, avec des éléments sur le festival Art Sonic]