Sortir de la surconsommation !

Consommer selon ses besoins

Face à la crise du pouvoir d’achat des Français et à l’urgence climatique et écologique, les mentalités commencent à changer et des modes de consommations alternatifs voient le jour.

Il y a environ un siècle, la notion de course était totalement différente. La population se rendait au marché et s’approvisionnait au quotidien mais vivait aussi de ce qu’elle produisait. Avec l’arrivée des supermarchés, les habitudes de consommation changent radicalement, les rayons ne sont jamais vides, ce qui nous permet de stocker les aliments. C’est aussi l’arrivée du marketing avec des produits que l’on rend attrayants à travers des packaging étudiés. Face à ces nouveautés, le consommateur ne résiste pas et commence, au fil des années, à suivre un schéma de la surconsommation, qui devient une habitude. Heureusement, depuis quelques temps, la population se réveille et cherche des initiatives, individuelles ou collectives, pour limiter ce phénomène et préserver ce qu’il reste des ressources de notre planète.

Des applications contre la surconsommation alimentaire

Aujourd’hui, de nombreuses applications existent pour nous aider à ne pas surconsommer et ajuster le volume des produits de notre alimentation. «Too Good To Go» par exemple permet aux consommateurs de récupérer en fin de journée les invendus alimentaires des magasins, restaurants, hôtels, boulangeries… L’interface de l’application permet également au consommateur de suivre les économies qu’il fait pour chaque panier sauvé ainsi que l’émission de CO2 évité. (photo en attente).L’application «Phénix» fonctionne également sur ce principe de récupérer des invendus. Mais, il existe aussi des applications telle que «JOW» qui permet aux consommateurs de préparer des menus à l’avance et ainsi d’avoir une liste de produit afin d’acheter que ce qui est nécessaire pour la préparation de leur menu.

Des produits à prix réduits

Depuis quelques années maintenant, on voit apparaître de plus en plus dans les grandes surfaces des systèmes de vente anti-gaspillage. Le système le plus répandu est celui des dates courtes. Stéphane, anciennement salarié chez Carrefour nous explique: «pour les grands magasins, les responsables de rayons ainsi que leurs employés doivent quotidiennement faire le tri des dates dans les rayons, surtout les rayons frais. Tout dépend de la taille du magasin, pour certains les produits soldés sont ceux périmés du jour, mais dans les plus grandes enseignes, le consommateur peut parfois acheter un produit qui ne sera périmé que dans 2 ou 3 jours. Sur ces produits, le magasin fait un rabais de 34%. Cela permet de jeter de moins en moins de produits et d’en faire profiter des consommateurs à petits budgets». Des initiatives comme la vente de fruits et légumes abîmés ou ne respectant pas les normes de calibrage imposée par les enseignes existent aussi. On les retrouve dans divers magasins au travers de paniers à prix attractifs.

Les vêtements de seconde main

Le phénomène de surconsommation s’est tellement amplifié qu’il ne concerne plus seulement le domaine alimentaire. On peut observer une surconsommation également dans le domaine vestimentaire par exemple. Des alternatives existent alors comme le vêtement de seconde main qui a la côte, notamment auprès des jeunes. L’émergence des friperies ces dernières années en est la preuve comme nous le montre les résultats de notre sondage 43% des personnes interrogées achète en friperies dont 13% très régulièrement.

Des plateformes en ligne tel que Vinted permettent également d’acheter des vêtements d’occasion sans se déplacer de chez soi mais aussi de vendre des affaires que l’on ne porte plus. L’avantage de cette application est que l’on peut véritablement cibler notre recherche. Mélodie, acheteuse régulière en friperie ou œuvres caritatives (la Croix Rouge, Emmaüs…) nous confie: «aujourd’hui s’habiller devient très cher, quand on est étudiant ce n’est pas facile. Acheter des vêtements d’occasion me permet de me faire plaisir, d’avoir plus de choix dans ma garde-robe et d’avoir certaines pièces de marque que je ne pourrai pas me permettre d’acheter neuves. Ça fait du bien au porte-monnaie! Puis en plus, j’ai l’impression de faire une bonne action pour ma planète».

Effet de mode ou greenwashing ?

Effectivement, de nombreux Français se mettent à consommer différemment afin de faire des économies, mais l’enjeu écologique est aussi largement pris en compte. Léo nous confie aussi sa volonté de changer ses habitudes dans un but écologique: «La planète meurt, il faut changer nos habitudes pour limiter les dégâts. Chaque petite action est utile et si chacun essaye de se préoccuper de ce qu’il consomme, on pourrait faire avancer les choses».

Aujourd’hui de nombreuses alternatives existent pour éviter de surconsommer. Pour autant, est-ce que toutes ces alternatives sont réellement des solutions? Les personnes voyant des produits dates courtes à prix réduits n’en achètent-elles pas plus que nécessaire et finissent par en jeter? Le fait de ne pouvoir savoir ce qui compose le panier Too Good To Go, avec le risque de ne pas aimer les produits, n’entraînerait-il pas un gâchis dans bien des cas? Enfin, avec l’essor des applications comme Vinted, n’achetons nous pas plus que de raison, plus que nos besoins, et revendons donc très rapidement, créant alors, en raison des transports, une emprunte carbone élevée? Alors, ne faisons nous pas face à une nouvelle forme de surconsommation, la tentation liée aux prix attractifs, mais aussi l’effet «mode» de ces nouveaux types de consommation?


Too Good To Go: une application qui séduit

Too Good To Go est une application qui permet de lutter contre le gaspillage alimentaire en donnant la possibilité aux utilisateurs de récupérer à prix réduits les invendus des commerçants. Depuis son arrivée en France en juin 2016, les distributeurs et les utilisateurs sont de plus en plus présents sur l’application. Pierre-Yves et Severine Reuzeau, gérants du Carrefour City de Bayeux depuis 8 ans, sont présents sur l’application Too Good To Go.

Depuis combien de temps êtes-vous présents sur l’application Too Good to Go et pourquoi?

L’aventure a débuté pour nous en mars 2019. Nous nous sommes dit qu’au lieu de remplir les poubelles, il valait mieux en faire bénéficier des clients avec un faible pouvoir d’achat et leur proposer des paniers variés.

Comment sélectionnez-vous les produits que vous proposez sur l’application Too Good To Go?

Il peut s’agir de produits dont la date limite est sur le point d’expirer comme du poisson, de la viande, du fromages, des pâtisseries industrielles, du pains, de viennoiseries, ou des produits dont l’emballage est légèrement détérioré… Un peu tous types de donc, sauf de l’alcool car cela nous est interdit par l’application. Cette dernière nous impose une valeur de panier de 12€ que l’on vend 3€99, mais chez nous, le panier vaut plus de 12€, le client est gagnant!

Combien de paniers sont proposés par jour?

Nous proposons en moyenne trois paniers par jour, sauf en été. Étant un commerce de proximité qui se trouve en plein centre ville, la fréquentation est beaucoup plus importante sur les mois de juin, juillet, août et il nous arrive régulièrement de n’avoir aucun panier à proposer.

Y a-t-il un profil type des acheteurs de paniers Too Good To go?

Non, absolument pas, les profils sont très variables, il peut s’agir de personnes âgées, de familles monoparentales… Toutes les classes professionnelles sont également représentées. J’ai en mémoire l’exemple d’un cadre d’une banque qui est venu chercher un panier. Il n’y a pas de typologie précise de clients, certains sont habitués du magasin et d’autres ne viennent vraiment que pour leur panier et ne mettent jamais un pied dans notre commerce habituellement.

Y a-t-il d’autres formules mises en place dans votre magasin pour limiter le gaspillage alimentaire (dates courtes, paniers de fruits et légumes abîmés ou autres)?

Non, rien d’autre car nous avons très peu de gaspillage. Les commandes sont faites manuellement, sans machine, par Pierre-Yves, donc il sait assez exactement ce qu’il faut.

Remarquez-vous qu’aujourd’hui les clients sont davantage demandeurs d’initiatives contre le gaspillage et la surconsommation?

Oui, les clients sont très demandeurs et nous sollicitent pour qu’il y est toujours plus de paniers! Je pense qu’ils sont de plus en plus sensibilisés. Cependant, nous avons fait une expérience assez amusante. Un jour nous avons laissé dans un rayon un paquet de biscuit dont le coin était un peu abîmé, ce qui n’altérait en rien le produit, mais personne ne l’a pris! Si ce n’est pas dans des paniers à un prix réduit, cela ne passe pas!
Aujourd’hui, en tant que commerce de proximité notre gaspillage est moins important que des grandes surfaces car les clients viennent quotidiennement, pour une consommation au jour le jour et ne remplissent donc pas exagérément leur frigo.


Qui se cache derrière Vinted ?

Vinted est une plateforme de revente de mode en ligne créée en 2008 en Lituanie par Milda Mitkute et Justas Janauskas. Si aujourd’hui seul le second est actif dans l’entreprise, sa co-fondatrice, Milda, occupe le terrain médiatique.

2016. Milda Mitkute quitte Vinted alors que l’entreprise est en voie de devenir une «licorne» de la tech (une start-up à plus d’un milliard de dollars). Pourquoi? La réponse de Milda est toujours la même : la famille est ce qu’elle désire avant tout; une famille avec cinq enfants est un rêve pour elle. Elle a donc décidé de se consacrer uniquement à sa vie personnelle, mais elle reste disponible pour discuter.

Ex-consommatrice compulsive

Milda Mitkute avoue avoir été une consommatrice peu scrupuleuse. Elle confie au Journal Des Femmes : «Je résistais difficilement aux soldes. Lorsque j’ai déménagé,j’ai compté plus d’une centaine d’articles dont certains neufs avec encoreleur étiquette […] Je ne me souvenais même pas que je les avais.». L’application et sa création ont donc eu un impact positif majeur sur sa consommation, puisque sa co-fondatrice dit avoir changé ses habitudes du tout au tout, faisant maintenant attention à ses achats de produits neuf et préférant la seconde main.

Réfléchir avant d’acheter

«Il ne s’agit pas seulement de vendre et d’acheter moins cher, confie-t-elle à Week-End. Mais aussi d’être conscient de ce que vous avez dans votre placard et de ce que vous en sortez. Faire des photos des vêtements et les télécharger, ça prend du temps ! Du coup, maintenant, quand j’achète quelque chose de nouveau, j’y réfléchis à deux fois car je sais que je ne peux plus jeter. Et trouver un nouveau propriétaire est chronophage. Donc, je m’interroge : «En ai-je vraiment besoin ?» C’est donc tout le contraire de l’achat compulsif. Et je ne pense pas être la seule à raisonner comme ça. Mon profil d’acheteuse a changé depuis l’expérience Vinted.»

«Mon profil d’acheteuse a changé depuis l’expérience Vinted.»

Inspirante

Milda Mitkute est une influenceuse, qui aime distiller des conseils de vie lors de ses interviews. Comme «Mieux vaut fait que parfait» ou «[…] dans les affaires, il faut rester calme et penser à long terme.» Elle défend le temps pour soi : «Avant, je pensais exclusivement au travail et les loisirs étaient seconds. Aujourd’hui, ma mentalité a changé : la vie personnelle est tout aussi importante. Elle doit être en même temps intéressante et stimulante.» Elle conseille notamment «d’apprendre de nouvelles choses qui ne sont pas liées au travail pour s’inspirer et se libérer


Vinted : « une simple idée qui rassemble aujourd’hui 65 millions de personnes »

Dans le secteur de la mode, Amazon cumule le plus de clients, suivi de Vinted puis Decathlon et Shein, selon les chiffres de Fédération du e-commerce et de la vente à distance. Le succès de Vinted est aussi celui de la seconde main qui réussit à s’imposer face aux grandes marques et à la fast-fashion, le renouvellement des articles en vente très rapide.

Créee en Lituanie en 2008 par Milda Mitkute et Justas Janauskas, Vinted compte une communauté de 65 millions de personnes à travers le monde et un slogan accrocheur : «Tu ne le portes pas ? Vends-le !» Sur son site internet, un thème est récurrent : la simplicité. Qui se retrouve dès l’origine du projet, quand Milda Mitkute se rend compte lors d’un déménagement qu’elle a beaucoup trop de vêtements et souhaite s’en séparer au plus vite. Nait alors l’idée d’une plateforme numérique sur laquelle elle pourrait vendre sa garde-robe. Justas Janauskas imagine une application simple d’utilisation pour les acheteurs comme pour les vendeurs. Vinted était née.

Simple et connecté

J’ai rencontré une acheteuse régulière qui m’a démontré à quel point ce site est simple d’utilisation. «Si je devais donner envie à quelqu’un d’utiliser Vinted, je dirais que c’est facile notamment grâce aux filtres que l’on peut appliquer». Un leitmotiv qui revient aussi sur le site de Vinted : «Explorer l’univers de la seconde main en ligne n’a jamais été aussi facile.» La réussite de la plateforme s’explique aussi par sa capacité à s’adapter à la tendance de notre société pour une consommation plus responsable. De plus, Vinted collabore avec des influenceurs(euses) sur les réseaux sociaux, permettant de toucher les générations connectées. C’est d’ailleurs ainsi que l’acheteuse que j’ai rencontrée a connu Vinted, «par le biais de youtubeuses qui vantaient l’application».

Des limites

L’une des critiques récurrentes de Vinted est l’idée d’une fast-fashion déguisée. Tous les jours des nouveaux articles sont proposés. Tous les jours, ces nouveaux articles vont trouver leurs clients. Certes, «mais même si quelqu’un achète énormément sur Vinted, cela reste de la seconde main», répondent ses défenseurs. Et que dire des millions de colis qui transitent par la route pour acheminer l’objet du désir jusque chez soi? Pas très écologique!


On a testé pour vous : les limites de l’appli Jow

L’homme d’affaires français Jacques-Edouard Sabatier lance en 2018 une application qui connaît très rapidement un fort succès: Jow. Elle propose des milliers de recettes converties en liste de courses qu’il est possible de retirer dans son supermarché habituel. Nous l’avons testé pour vous.

Quelques informations sur ses habitudes alimentaires sont requises. C’est à dire, son régime alimentaire s’il y en a et les potentielles allergies. Ensuite il faut dénombrer les personnes composant le foyer et répertorier les équipements qui composent votre cuisine ( four, plaques de cuisson,…). Pour finir, reliez Jow à votre supermarché habituel. L’application ne fait de partenariat qu’avec la grande distribution et plus particulièrement 6 enseignes. Les magasins bio et petites enseignes ne sont pas concernées. Ainsi, si le gaspillage alimentaire, alors effet principal de la surconsommation, est évité, Jow ne permet pas aux petits commerçants d’exister face au monopole des supermarchés.

Vous pouvez maintenant choisir vos recettes et les valider pour qu’elles soient transformées en liste de courses. Il est possible de retirer les ingrédients que vous possédez déjà et changer les marques ainsi que les prix des aliments. Par défaut, l’application propose les prix les plus faibles. Il ne reste plus qu’à valider la commande et choisir un créneau pour aller chercher les courses.

Une meilleure alimentation ?

L’application est censée permettre une alimentation plus variée et plus équilibrée. En effet, pour une grande part de la population, une routine alimentaire se crée : les mêmes produits et plats sont achetés et préparés régulièrement. Le challenge que lance Jow est celui de découvrir de nouveaux menus à entrer dans son quotidien. L’application offre une sélection de recettes parmi des catégories même si elles sont peu nombreuses «végétariennes», « healthy » (saines) ou encore «familiales».

Jow permet en théorie une alimentation plus raisonnable en ce qui concerne les proportions. Le problème c’est que les utilisateurs peuvent ajouter leurs recettes. Il ne s’agit pas toujours de personnes connaisseuses de la diététique. De plus, des bons de réductions sont proposés aux utilisateurs ajoutant des recettes. Il est donc possible de voir des utilisateurs plus intéressés par les promotions que par la diététique.

Des économies et un gain de temps ?

L’argument économique est avancé. Dans une moindre mesure c’est le cas. La liste d’ingrédients toute faite permet d’éviter les achats compulsifs de produits non nécessaires. Se couple au critère économique, le gain de temps. Il est possible effectivement de créer aléatoirement un menu de la semaine. Pourtant en réalité, l’algorithme ne permet de créer ni un menu économique ni un menu équilibré. En effet, l’application est conçue de façon à ce que soient sélectionnées des recettes au hasard sans prendre en compte les besoins nutritionnels.

Pour profiter au mieux des avantages,il faut passer beaucoup de temps sur l’application . Le large choix de repas proposé s’il permet en effet de varier son alimentation, peut vite mener l’utilisateur à rester des heures pour choisir ses recettes.


Surconsommation de médicaments : pas assez de contrôle

C’est un constat inquiétant que dévoile l’Inserm : la France, grande consommatrice de médicaments en Europe, voit sa consommation hors prescription exploser, notamment concernant certains médicaments psychotropes, avec des risques de pharmacodépendance accru.

La France fait partie des consommateurs les plus voraces en médicaments d’Europe. Cette consommation, bien que sujette à de nombreuses réglementations inquiète les institutions nationales puisqu’il semble que ces limitations ne suffisent pas à éviter des prises régulières (hors prescriptions) de substances aux effets psychotropes. Pourtant produits légaux lors d’une consommation encadrée par des professionnels, les médicaments psychotropes (comme les somnifères, les antidépresseurs, psychostimulants, analgésiques opiacés, anxiolytiques par exemple) se trouvent de plus en plus hors de tout cadre, révélant un marché illégal de médicaments au fort potentiel addictif.

Une problématique globale

Ce trafic interdit s’inscrit dans une logique de surconsommation médicamenteuse bien présente en France, et depuis longtemps, en particulier concernant les psychotropes. Ce constat pose une autre question : si de tels médicaments, soumis à un tel contrôle sont consommés régulièrement hors prescription alors qu’en est-il des médicaments plus «basiques» et moins soumis au contrôle ? Il est logique de penser que, si des psychotropes parviennent à se retrouver sur un marché illégal, tout type de médicament est, en fait, facilement trouvable en dehors de prescriptions encadrées. Il en est de même avec les antibiotiques, où la consommation élevée et non encadrée de ceux-ci mène au problème bien connu de la resistance aux antibiotiques : Selon l’ANSM (Agence Nationale de Sécurité du Médicament et des produits de santé), la France restait le troisième pays le plus consommateur d’antibiotiques en Europe en2016.
Cette crise des médicaments psychotrope est donc inscrite dans une problématique bien plus globale de surconsommation médicamenteuse générale en France.

Sources :
Etudes de l’Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale). Etude avec des relevé de 2011 dans le cadre de la procédure d’expertise collective.
Chiffres de l’OICS (Organe International de Contrôle des Stupéfiants). Image : sur bien des types de médicaments psychotropes, la France, se trouve en tête ou première pour ce qui est de la consommation européenne.

Dossier réalisé par Chloé Toufflet, Elise Lemoing et Katia Soubeste